je cite<<L'église Saint-Henri, sise rue Brossolette, dessert les cités Voisin, Promper, Darcy et Margodillot. Elle a été inaugurée le 13 avril 1924. Le presbytère et la salle de patronage sont de la même année.
La paroisse appartint au doyenné de Carvin jusqu'en 1936 puis passa naturellement dans celui de Hénin-Liétard.
L'église est un édifice rectangulaire à toiture en bâtière, flanqué sur sa droite d'un clocher hors d'oeuvre. La façade est agrémentée par une chaîne d'angle et une jambe en bossage entourant une fenêtre encadrée d'un bossage de type un-sur-deux.
Le portique est surmonté d'une rose à reseau géométrique dont le recouvrement se termine en cul de lampe. trois petites fenêtre s'ouvrent au dessus de cette rose sept consoles soutiennent le rebord de la toiture. La tour, en chaine d'angle en bossage, est ouverte d'une longue fenêtre au même caractéristique que la précé dente. Une corniche sépare la chambre de la cloche à trois rangées d'abat-son. Une terrasse à balustrade couronne le clocher .
Le bulletin paroissial La vox de Saint Henri, dont le premier numéro parut en 1926, permettent de dresser un inventaire succinct du mobilier :
- Une statue de Jeanne d'Arc, bénie en septembre 1926
- Une statue de saint Henri, béniie le dimanche 16 décembre 1928 ;
- Une statue de la Vierge et de sainte Bernadette, bénies par Mgr Guillemant le 16 mars 1930, en même temps que la grotte Notre Dame de Lourdes ;
Un ostensoir, don des paroissiens en juin 1933.
La cloche, dès 1927, une souscription était lancée pour permettre l'acquisition d'une cloche en bronze de 300 kg. Il fallait réunir 6000 Fr. >>Fin de citation " les églises du pas de calais".
Henri CLAVERIE nous apprend que << La paroisse prit une telle expansion après la première guerre mondiale qu'une nouvelle paroisse fut créée en 1924.
je cite<<
Installée depuis 1927 dans la paroisse, la communauté des religieuses de Saint-Joseph-de-Cluny occupait depuis 1927 un pavillon de la cité Darcy. En septembre 1993, les soeurs Thérèse, Marie-Clément, Jeanne et Bernadette ont emménagé dans le presbytère de Sainte-Marie où elles continuent leur mission d'évangélisation.
- François Beaubois, du 13 avril 1924 au 6 novembre 1924 ;
- Fernand Thellier, du 22 janvier 1925 au 15 mars 1934 ;
- Georges Caron, de mars 1934 au 4 juin 1942 ;
- Henri Coustenoble, du 7 juin 1942 au 16 juillet 1965.
>>Fin de citation ( Gauheria n°6)
L'église Saint Henri avait un patronage, une salle de cinéma, un presbytère, une école libre, dite DARCY, occupée par l'école Maternelle Darcy et le restaurant Scolaire. Une chapelle même existait à l'école privée. Elle permettait d'organiser des processions de l'église à la Chapelle. Une rivalité inévitable s'installa entre les écoles publiques au niveau national, très aigu à la fin du 19 ème siècle et au début du 20 ème.
Le général DE GAULLE nationalisa les concessions minières en 1945. Elles prirent le nom de Houillères Nationales.
Les maîtres de l'école privée, purent être intégrés dans l'enseignement laïque, en passant un C.A.P. C'est ainsi que l'école DARCY devint laïque.
Une école libre se forma alors dans le quartier du parc public sous l'impulsion de Monsieur Gourlet et de la propriétaire du parc qui donna les terrains pour la construire.
Peut-on rapprocher le prénom Henri donné à l'église, du nom de la cité Darcy, à celui d'un administrateur des mines réputé portant ce même prénom ? Coïncidence ou hasard fortuit ?
L'église est un édifice rectangulaire à toiture en bâtière, flanqué sur sa droite d'un clocher hors-oeuvre. La façade est agrémentée par une chaîne d'angle et une jambe en bossage entourant une fenêtre encadrée d'un bossage de type un-sur-deux.
Le portique est surmonté d'une rose à réseau géométrique dont le recouvrement se termine en cul-de-lampe. Trois petites fenêtres s'ouvrent au-dessus de cette rose. Sept consoles soutiennent le rebord de la toiture. La tour, en chaîne d'angle en bossage, est ouverte d'une longue fenêtre aux mêmes caractéristiques que la précédente. Une corniche sépare la chambre de la cloche à trois rangées d'abat-son. Une terrasse à balustrade couronne le clocher.
Le bulletin paroissial La voix de Saint-Henry, dont le premier numéro parut en octobre 1926, permettent de dresser un inventaire succinct du mobilier :
— une statue de Jeanne d'Arc, bénie en septembre 1926 ;
— une statue de saint Henri, bénie le dimanche 16 décembre 1928 ;
— Saint-Michel, archange, acquis en 1930 ;
— statues de la Vierge et de sainte Bernadette, bénies par Mgr Guillemant le 16 mars 1930, en même temps que la grotte Notre-Damede-Lourdes ;
— un ostensoir, don des paroissiens en juin 1933.
Dès 1927, une souscription était lancée pour permettre l'acquisition d'une cloche en bronze de 300 kg. Il fallait réunir 6 000 F.
La bénédiction eut lieu l'après-midi du 25 décembre 1927. En présence du doyen de Carvin, du chanoine Dessenne, de l'abbé Mallart, des aumôniers polonais, du curé de Drocourt-Mines, le chanoine Guillemant, vicaire général, fut reçu en grande pompe pour le baptême de la cloche. Le parrain en fut Orner Wastez et la marraine Mme Paul Waymel, épouse du directeur des Mines de Dourges, qui lui-même assistait à la cérémonie avec M. Gény, ingénieur principal.
Après la pose de l'électricité. Sur piquet de bois...
Elle est soutenue par des piquets métalliques...
puis aujourd'hui sur piquet en béton.
Il est probable qu'une voiture ait raté son virage... De l'ancienne palissade, il ne reste plus que quelques petites parties. Le piquet aurait-il été déplacé à cause des accidents ou pour les photographies du bâtiment ?
Une grotte avait été construite dans à cour à l'arrière de l'église. Elle a disparu. Il ne reste plus que quelques traces au sol de son emplacement. La grotte, La statue de la vierge et celle de Sainte Bernadette, a été bénie par Mgr GUILLEMANT le 16 mars 1930.
L'intérieur de l'église. (cliquer sur l'image pour voir l'intérieur)
Complément par Georges BETREMIEUX publié sur le site Doyenné de la Gohelle
Je cite <<
Lieux d'appels qui nous guident toujours lorsqu'ils apparaissent au loin dans la plaine.
Conçoit-on un bourg, une ville sans clocher, signe de la présence d'une église, d'une mairie , témoins millénaires de l'organisation d'une communauté ?
Tours, campaniles , dômes ou beffrois , lieux d'appels nous guident toujours lorsqu'ils apparaissent au loin dans la plaine
C'est ainsi que Hénin Beaumont présentait en fin du XXème siècle ses six clochers nous offrant les harmonies de leurs cloches :
- l'Hôtel de ville, héritier des mille ans d'émancipation de la ville, souvent détruit mais toujours rebâti
- Saint Martin Hénin et Saint Martin Beaumont , propriétés communales maintes fois reconstruites
- le Temple protestant, digne successeur de la Cathédrale du Nord détruite en en 1940
- les églises Saint Henri et Sainte Marie , âmes des cités minières Darcy et Foch , propriétés diocésaines.
Nous vous proposerons, de temps à autre de visiter ces lieux à partir de quelques notes rappelant les particularités de chacun d'eux , clochers que nous côtoyons sans toujours penser à tout ce qu'ils représentent.
la cité Darcy accueille une église qui va lui apporter un supplément d'âme.
Voici plus de 90 années , était inaugurée l'église Saint - Henri : une seconde paroisse prenait rang auprès de Saint-Martin , la paroisse de la ville qui n'avait pas encore retrouvé son église, détruite en 1918 , la salle paroissiale - Saint Paul actuellement - en faisant office
Si un clocher à l'horizon laisse espérer la bienvenue après une longue marche , c'est ici une cité neuve , la cité Darcy , qui accueille une église qui va lui apporter un supplément d'âme. Bon nombre de ses premières maisons bâties dès 1910 avaient été détruites en 1918 , leur reconstruction et un complément d'habitations nouvelles formaient , avec les cités Margodillots, Promper et Voisin un ensemble de quelques centaines de logements auxquels s'ajoutaient les constructions particulières qui se bâtissaient autour d'elles , l'ensemble étant nommés indifféremment Darcy ou Saint Henri
Ces installations nouvelles ne répondaient qu'en partie à l'importante crise du logement sévissant dans toute la ville , mais se distinguaient nettement du bâti existant ou restauré très peu confortable et sain
Ernest Delille, architecte en Chef de la Société des Mines de Dourges sera le grand bâtisseur d'un ensemble qui promettait aux nouveaux venus de retrouver un peu de la nature que détruisaient les installations industrielles
Une école privée installée au sein de la cité et, près de l'église et de son presbytère, une grande salle de réunion/cinéma, , ( on appellerait cela salle polyvalente , aujourd'hui ) allaient permettre un accès à des activités périscolaires , culturelles, sportives autant que cultuelles, au sein d'associations dynamiques. Une protection sociale minière efficace, en particulier grâce à la Maison des Sœurs de la congrégation de Saint-Joseph-de-Cluny qui dispensaient des soins à domicile , apportait un complément important qui allait conduire à une grande cohésion ……ainsi , Darcy reste toujours cette "petite patrie dans la grande" qu'appelait de ses vœux Charles Frans ( Hénin Liétard depuis ses origines …1896 )
chapitre 2: description succincte
Contrairement aux églises Saint-Martin du centre ville et de Beaumont , propriétés communales Saint-Henri , construite par les Mines de Dourges en 1924, est devenue église diocésaine dès la fin des Houillères.
Ernest Delille l'a conçue à la manière des habitations de la cité Darcy avec économie non sans lui donner un caractère agréable
Le plan basilical de l'église incorpore sans fausse note une tour-clocher en son angle Sud Ouest et s'adjoint à l'Est un chevet dans le prolongement de la nef.
1925 , on prend la pose devant l'église nouvellement construite et devant la clôture brevet Delille
Extérieur :
Une toiture en bâtière à deux pentes recouvre nef , bas côtés et chœur ; elle apparaît comme soutenue côté pignon Ouest par sept modillons .
Ce pignon est décoré de motifs géométriques d'une certaine élégance : nombre de bossages formant jambes allègent la façade encadrant une baie vitrée de même style que celui de la tour et des murs latéraux.
Un portique en saillie orné de motifs répétitifs entrelacés porte le regard vers la rosace, avec meneaux en béton, surmontée d'un cordon larmier. Trois petites fenêtres ornent la partie supérieure du pignon .
La tour-clocher est incorporée à ce même pignon en son angle Sud Ouest , chaîne d'angle et appareil à refend encadrent deux hautes baies vitrées terminées en plein cintre. Au dessus, un entablement avec motifs décoratifs supporte la chambre de la cloche percée de trois baies par face avec quatre lignes d'abat-son. Une terrasse à balustrade couronne cette construction.
Au Nord et au Sud , les murs gouttereaux laissent apparaître les parpaings roses sans recouvrement de ciment . Ils sont percés de quatre groupes de trois baies vitrées correspondant aux travées de la nef. Chaque baie est surmontée d'un arc en plein cintre.
Intérieur :
Le tambour d'entrée se trouve accolé à la base de la tour et supporte la tribune. Des baies vitrées en damier à dominantes jaune et rouge éclairent la nef dont la voûte en berceau se prolonge dans le chœur où la paroi Est, aveugle, présente la peinture de Victor Florent Méreau
Partie centrale du pignon et tour clocher
chapitre 3: la
décoration intérieure
révèle toute une
histoire
La
restauration de l'église réalisée en
2010 lui a
redonné une grande clarté ,
soulignée par sa peinture blanche .
Nef en berceau , Bas côtés avec plafonds plats
L'essentiel de la décoration repose sur le tableau de Victor Florent Méreau (1893-1953), figure discrète d'une grande tradition artistique de Valenciennes (Dominique Riquet 1991) dans celle-ci : quelques têtes d'anges entourent la statue du Sacré-Cœur , alors qu'au dessous sont représentés :
à gauche , les quatre évangélistes, Saint Matthieu et Saint Luc assis, Saint Jean en blanc, Saint Marc
à droite , plusieurs allégories représentent les vertus théologales chrétiennes : la Foi, les personnages à genoux, l'Espérance, les personnes âgées, la Charité, la religieuse
Du même peintre , on trouve à l'entrée de l'église les Pleureuses , rendant hommage aux morts de la Grande Guerre.
parrmi les statues sur socle , nous trouvons celle de
Saint-Henri, empereur du Saint Empire germanique époux de
Sainte
Cunégonde
puis les statues de
Sainte Jeanne d'Arc,
Sainte Barbe,
Sainte Thérèse
,
Sainte Rita,
Saint Jean Marie Vianney,
Saint Curé d'Arc.
Nous remarquons la statue de l'Ecce Homo ( XX° siècle) , qui représente une des étapes de la Passion, lorsque Pilate présente Jésus à la foule (Voici l'homme !). Longtemps confondue avec la statue du Dieu Flagellé ,elle se trouvait à l'oratoire distant de quelques deux cents mètres à proximité du passage à niveau. Reconstruit après 1918 , à nouveau détruit depuis , l'oratoire du Dieu Flagellé fut longtemps un des points de la Procession annuelle qui reliait les sept chapelles des communes proches ainsi dédiées et fut par ailleurs le point Sud de la délimitation tracée entre les compagnies minières de Dourges et de Courrières.
Complément sur la statue du Dieu flagellé, dont les cartes, de la fin IXème, donnait encore ce nom à la chapelle de la route de Drocourt : Je cite<<
Trois chapelles, l'une à Bois-Bernard, l'autre à Beaumont et la troisième à Hénin, rappellent une vénération particulière au Dieu flagellé. Le culte en est ancien et pourrait remonter au xve siècle.
La chapelle du Dieu flagellé de Bois-Bernard était auparavant la destination de grandes processions. Les cortèges des sept villages environnants y faisaient leur jonction le jour du Vendredi saint. Elle disparut en 1917.
Sur le territoire de Beaumont s'élevait jadis, au milieu des champs, une autre chapelle du Dieu flagellé.
La carte de Cassini prouve que cette même dévotion avait cours à Hénin-Liétard. La chapelle, isolée à l'origine, se trouvait emmurée, il y a quelque temps encore, rue Brossolette. Le culte en était oublié depuis la Grande Guerre. Sa redécouverte par l'érudit héninois Henri Claverie, à quelques jours du Vendredi saint 1990, permit d'exhumer sous quelques doigts de poussière une statue dont la tête était décollée. Les religieuses de la communauté de Saint-Joseph-de-Cluny la nettoyèrent et en suivirent la réfection. Cette statue d'une soixantaine de centimètres, vieille peut-être de 200 ans, représente un Christ portant une toge rouge sur les épaules, une couronne d'épines sur le chef et tenant en ses mains les roseaux du martyre.
>>fin de citation Gauhéria n°6
Dédicaces :
Selon la coutume instaurée par les Mines de Dourges , les noms et prénoms des membres du Conseil d'administration étaient donnés aux rues , édifices et veines de charbon …. le prénom de Henry Darcy, ancien Président du Conseil d'administration , va ainsi désigner l'église , la fosse 6bis proche et la cité qui lui était adjointe
La cloche fut baptisée Henriette en 1927 … ceci rappelle le prénom de madame Declercq par qui le charbon a été découvert dans le Pas de Calais
chapitre 4 église Saint Henri
La Petite Histoire de l'église Saint Henri dans la grande histoire du charbon.
Sobre dans sa présentation , originale à bien des égards , l'église Saint Henry est à l'image d'un patrimoine minier riche de souvenirs souvent méconnus.
Partageons-en quelques traits à partir de personnages des siècles derniers à l'origine de l'essor de nos contrées et qui ont participé à l' élaboration de l'église et de la paroisse . Ils se nomment :
- Georges Mulot qui pendant bien des années sera à la recherche de l'eau ....
- Henriette Declercq qui fit confiance à Georges Mulot
- Henry Darcy , par la dédicace choisie ... Saint Henri , qui donna son accord à ...
- Ernest Delille, son concepteur à l'avant garde de ... l'Eco- Logis
- Victor Florent Méreau , peintre de la mine, son décorateur ,
- l'abbé Beaubois , son premier curé ,
sans oublier :
- le chanoine Dessenne , curé des saint Martin
- et toutes celles et tous ceux qui ont donné de leur temps pour que vive la Paroisse
A PARIS : Alors que la pénurie d'eau potable menace Paris, François Arago , scientifique et Georges Mulot , touche à tout de génie, unissent leurs efforts pour mettre en pratique l'idée des Puits Artésiens élaborée par les Moines de Lillers en 1126 ... faire jaillir de l'eau en plein Paris
Huit années de travaux pour réussir ... en 1841 au lieu dit "Les Abattoirs de la Villette" , l'eau jaillit ...
un filet d'eau y coule encore !
A OIGNIES : Henriette Declercq , désirant alimenter les bassins de son parc , fait appel à Georges Mulot ... le sous sol n'aura pas la configuration voulue .... mais on trouvera du charbon à 150 mètres de profondeur !!
Associés , Henriette et Georges obtiendront la concession de 3787 hectares pour l'extraction de la Houille. Le premier puits creusé à Hénin Liétard s'écroulera le 1er juin 1854 ... le second atteindra le charbon à 146 mètres de profondeur ... ce sera Sainte Henriette , nous sommes en 1855 !
Suivrons 114 années d'exploitation de la houille dans le sous sol héninois avec l'ouverture :
- des fosses 3-3bis ( Mulot 1861)
- des cités des Margodillots-
- des fosses 6 (Tonkin - 1888) et 6 bis ( Darcy - 1910)
- des cités
nouvelles Voisin et Promper, suivies de la
Cité Darcy ... une
agglomération nouvelle est née au sud du bourg
d'Hénin Liétard qui, lui même,
ne cesse de grandir !
Faisons connaissance avec Henry Darcy
C'est le 21 octobre 1840 que Hugues Jean Darcy , préfet de l'Aube, déclare la naissance de son fils HENRY, orthographe qui suivra ce dernier durant une longue carrière depuis le Conseil d'Etat, la préfecture du Pas de Calais jusqu'à la Présidence du Conseil d'administration des Mines de Dourges en fin du XIX° siècle.
Commandeur de la Légion d'Honneur en 1922 , il meurt en 1926
C'est ainsi qu'Henry deviendra la dédicace de notre nouvelle église .
Henry Darcy laissera son nom à la cité et à la fosse 6bis nouvelles - qu'en est -il de la dédicace :
Henri ou Henry ?
mais qui était Saint henri ?
chapitre 5
Le saint protecteur de Henry Darcy sera donc saint Henri.
Qui était - il ?
HENRI II (973-1024), empereur germanique en 1002, fort préoccupé de réformer le Clergé protégea l'Eglise Romaine . Il fut canonisé en 1146 alors que son épouse, Cunégonde , décédée en 1033, ne le sera qu' en 1120 .
Bien des artistes ont repris l'écriture de Saint Henry et on ne compte plus les nouveaux nés héninois enregistrés sous le prénom de HENRY
Il faudra cependant attendre de nombreuses années - après la dernière guerre - avant de voir écrit - Saint HENRI - sous son écriture actuelle.
L'église de la Mine, au sein d'un quartier à part entière, toujours en expansion sera longtemps d'accès difficile depuis le centre ville d'Hénin Liétard à cause de la voie ferrée et son passage à niveau trop souvent fermé : un isolement relatif qui contribuera à la structuration de la communauté "Darcy" !
A partir de 1924, seconde paroisse d'Hénin Liétard , Saint Henri sera la seule église en dur , la nouvelle église Saint Martin n'étant inaugurée qu'en 1932, les offices se faisant salle Saint Paul.
Ernest Delille
Né le 19 août 1869 à Monchecourt d'une famille de cultivateurs, Ernest Delille début aux Mines de Courrières et devient en 1901 ,l'architecte en chef des Mines de Dourges et cela jusqu'à sa retraite en 1931. Il décède en 1932.
Précurseur de l'Eco - logis , il réalisera des habitations adaptées à une vie saine au sein de jardinets , le long de voies courbes , à un coût contrôlé " Fournir à tout ménage modeste , un maximum de confort et de lumière " suivant en cela les préceptes de Ebenezer Howard et de l'architecte belge Gelé , "afin de retrouver à la ville les conditions d'équilibre qu'on trouve dans la nature "
Ses recherches le conduiront à déposer de nombreux brevets dont ceux concernant les parpaings ou autres plaques utilisant le béton de schiste et réduisant ainsi l'emploi du bois . Ses habitations seront saines parce que ventilées, disposeront d'une cave , de dépendances pour les besognes sales , de cabinets d'aisance à fosse septique . très différentes des constructions en place !
Ces principes , révolutionnaires pour ce début du XX° siècle, Ernest Delille les utilisera pour la construction des trois églises au sein des cités :
- Promper, Voisin, Darcy et Foch ( détruite depuis) à Hénin Liétard
- Bruno à Dourges
Saint Henri ne cache pas ses façades en parpaings roses
A savoir : la voie menant aux anciens presbytère et patronage portera le nom de Ernest Delille
chapitre 6
La Petite Histoire de Saint Henri ...
à travers la paroisse
Souvenons nous de ceux qui ont concrétisé la Paroisse Saint Henri.
Certains de nos lecteurs auront le plaisir de se remémorer ces quelques personnes .
Il ne nous est pas possible de citer tous les prêtres et laïques ayant bâti la communauté de Saint Henri , que tous soient remerciés de leur participation à cette œuvre commune
La paroisse était sous la houlette du chanoine Dessenne curé doyen de Saint Martin, de l'abbé Beaubois , premier curé , décédé le 6 novembre 1924, des abbés Thellier, Caron, Coustenoble.
A partir de 1927 , la communauté des Sœurs de Saint joseph de Cluny occupait une maison de la Cité . En 1993 , elles vinrent ensuite au Presbytère de Sainte Marie ; c'est Sœur Thérèse qui récupéra la statue de l'Ecce Homo déjà citée.
Originaire de Saint Henri, sœur Eliane Thérèse Chariot, partit en 1944 en Papouasie
Le Presbytère et la salle de patronage ont été revendus en ce XXI° siècle alors que la Grotte de Lourdes , placée dans la cour, avait été auparavant démolie , vu sa vétusté.
L'abbé Jean Marie Loxay étant notre curé doyen, l'église Saint Henri fut rénovée intérieurement à partir de travaux suivis par Emmanuel Peyronnet , trop tôt disparu .
Ceci permettait alors d'accueillir, depuis 2011, l'ensemble des paroissiens de Saint Martin , l'église du centre ville étant entrée dans la phase de restauration complète. Notons que les extérieurs ont été restaurés en 2017 sous la conduite de Jean Paul Morel
Parlons De Victor Florent Méreau
Enseignant aux académies de Douai , Victor Florent Méreau avait comme activité de vacances, la peinture des scènes typiques de la vie de nos contrées .
Il participe , à sa manière, à ce devoir de mémoire qui nous permet de revivre quelques instants de la vie de nos aïeux
Ainsi, outre la toile du chevet
de l'église décrite
précédemment, l'église Saint Henri
possède
le tableau.
" Les Pleureuses" hommage aux morts de la Grande Guerre et à
leurs mamans
Le Musée de Saint Amand expose d'autres œuvres de V.F. Méreau, vastes tableaux de 3,10 m. x 1,30 m.. Ces tableaux étaient préalablement conservés à la Maternité Suzanne Lannoy d'Hénin Liétard , ex Maison du Directeur des Mines, Bd Schweitzer : ci contre deux tableaux qui nous plongent dans la vie de cité en 1924
La vie dans la cité.
On reconnait ici une scène familiale dans la cour d'une habitation de la Cité Darcy
Le métier de mineur
Après la sortie de cage , en fin de poste , les mineurs de la Fosse 6bis Darcy retrouvent la clarté aveuglante d'une baie vitrée : habits de toile bleue, barrette sur la tête ou tout simplement béguin, lampe encore allumée.
Clichés aimablement confiés par le musée de Saint Amand.
Henriette
la cloche pèse 300 kilogrammes a été acquise après souscription de 6000 francs . Sa bénédiction eut lieu l'après midi du 25 décembre 1927, en présence des marraine et parrain , madame Paul Waymel et monsieur Omer Wattez .
L'Union sportive Saint Henry
Association déclarée à la Préfecture : 1926 (récipissé ci-joint)
Siège social : Rue de Drocourt - Hénin Liétard
But : développement physique de ses membres par la pratique des sports
Conditions pour être membres :
- être de nationalité française
- ne pas faire partie d'une autre association
- être de bonne vie et mœurs
- jouir des droits civiques et civils
L'abbé Georges Caron Troisième curé de Saint Henri (1934/1942) a laissé quelques pages , dans l'espoir de la mise en place d'un registre de la Paroisse traitant de la vie de celle-ci ...
Juin 1936: relation succincte des "événements" qui ont conduit à la mise en place de drapeaux rouges sur les chevalements et terrils avec prise de possession de la fosse par le Comité Ouvrier.
Guerre 1939/ 1945 :
- Mobilisé à Lens dans le 512° régiment régional , l'abbé Caron peut ainsi assurer le service paroissial
- Plus de 1000 réfugiés lorrains de Petite Rosselle seront accueillis dans la Cité Darcy et vont partager les logements avec les habitants ... Il y a cependant des frictions .... à cause de la langue !
Leur pasteur , le Père Bruner les accompagnent ...les offices sont chantés avec mesure et ensemble.
- En novembre , décembre 1939 , c'est le Régiment d'honneur de la Reine d'Angleterre qui stationne .... formé de "soldats en rupture de ban avec leur famille" qui font scandale leur jour de paie hebdomadaire ... "le Patronage deviendrait rapidement un bal public !! "
- à partir du 10 mai 1940 , intenses bombardements , 1 dame tuée, des enfants blessés
.... de nombreux réfugié belges passent à pied .... les bombardements se succèdent , les héninois commencent à partir ...les pharmaciens et docteurs sont déjà partis ........ l'abbé prendra la route dans la nuit du 20 mai avec monsieur le Doyen , sa sœur et sa nièce. Ils gagneront Merlimont.
- Le 8 juin , il y rencontre le Père Bruner venu chercher des ingénieurs des Mines sur ordre des Allemands .... le Père Bruner lui apprend qu'il est "Maire d'Hénin" ..... il leur permettra alors de rentrer à Hénin avec son sauf-conduit.
- retour à Hénin , il y a de l'eau , de l'électricité !! Le pain y est distribué gratuitement à raison de 200 grammes par personne .... les Anglais bombardent le champ d'aviation de Vitry !
- mais il y a aussi des dégâts ... la maison Capron est détruite ... 3 petits vitraux du portail de Saint Martin ont sauté.
Nous voici au terme de notre visite de Saint Henry .
Celle-ci vous a peut être surpris par ses particularités, elle qui fut le creuset où se sont fondus tant de nationalités.
Elle témoigne de ce dur univers de la Mine où 10 puits ont fonctionné pour plus de 70 000 000 tonnes de houille extraites du sous sol héninois durant les 114 années d'exploitation
Patrimoine façonné par nos anciens à partir d'une activité minière qui a dévoré tant de milliers d'ouvriers , l'église Saint Henri nous rappelle que des hommes de bon sens ont œuvré pour apporter un peu de bien être à leurs contemporains dans un cadre respectueux de leur repos.
Georges BETREMIEUX publié sur le site Doyenné de la Gohelle par Denise Vanberten - • Publié Mardi 13 août 2019