I

Introduction Wikipédia : (Site)

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Historique

L'église est édifiée au même emplacement que l'ancienne église dont les origines remontaient auXIIe siècle, classée Monument Historique en 1827, dynamitée par les Allemands avant leur retraite en 1917.

Les travaux de reconstruction sont confiés à Maurice Boutterin, architecte en chef du gouvernement, qui crée aussi le mobilier : luminaires, confessionnaux, clôtures, tribunes, chaire à prêcher, siège de célébrant, décors de mosaïque, retable, autels et statues. Ils commencent en 1929 et la nouvelle église est inaugurée le 25 septembre 19322.

L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 20031.

Description

De style romano-byzantin sur plan basilical comprenant une nef cubique prolongée de deux hémicycles et surmontée un dôme octogonal, l'église est constituée d'une ossature en béton habillée de pierre reconstituée pour les parements extérieurs et d'ardoises pour la couverture. Les colonnes et les meneaux des baies sont en pierre.

La partie centrale, cubique, percée de deux grandes baies, supporte quatre clochers de 36 mètres de haut, un à chaque coin, et le dôme octogonal, de 26 mètres de diamètre et haut de 50 mètres, percé de 8 œils-de-bœuf et coiffé d'une croix multibranches. De part et d'autre s'étendent la nef à l'ouest et le chœur à l'est, parfaitement symétriques. Leur terminaison est à trois pans, chacun flanqués d'une absidiole à trois pans aussi.

Les ouvertures sont décorées de 36 verrières réalisées par l'atelier Gaudin. Les deux plus grandes, situées dans la partie centrale de l'église, l'une au nord, l'autre au sud, représententsaint Martin partageant son manteau avec un pauvre et saint Vaast, saint patron du diocèse d'Arras.

L'intérieur comprend un chemin de croix du peintre Henri Rapin et, dans la chapelle dite de « la Pietà », un bas-relief du sculpteur Gustave Crauk. Le maître-autel, haut de 9 mètres, est en marbre blanc rehaussé d'or. Les murs sont revêtus de mosaïques rouge et or. Les arches qui supportent les voûtes et la coupole de l'église sont également décorées de mosaïques3.

Les orgues sont des Frères Coupleux, facteurs d'orgues à Lille.>> Fin de citation

Début de citation << "La voix du Nord" article non daté...

Le feuilleton de l'été 

1932

Saint-Martin renaît de ses cendres

C'est peu après la Pentecôte 1929 que débutèrent les travaux de « résurrection » de l'église Saint-martin, détruite par la fureur de l'occupant allemand en 1918. Le 27 décembre 1928, le conseil municipal, après des années de tergiversations (marquées par trois projets refusés par la Commission spéciale des monuments historiques)... >> interruption de citation

Dont un exemple montre les propositions du conseil municipal (bulletin n° 28 de Aout 1924)... qui n'aboutirons pas... (les deux tours inégales)

début de citation buletin municipal <<Après avis de la Commission des Travaux, le Conseil municipal décide d'accepter la vue d'ensemble de l'Église
—entrée principale en face de la Banque Générale, et entrée latérale sur la place Carnot, telles qu'elles existaient autrefois
— faisant l'objet de la troisième proposition. 

L'implantation aura la même orientation qu'autrefois, et la surface à couvrir restera identique à celle occupée par l'ancienne.

Le style gothique pur donne un aspect léger et élancé. Quant à l'entrée principale, qui comprend un portail très étudié, elle est flanquée de deux tours de hauteur inégale, genre tour Saint-.Jacques à Paris. Nous en donnerons prochainement deux vues, ainsi que nous l'avons fait pour l'Hôtel de Ville.>> fin de citation buletin municipal

Suite de la citation <<...avait fini par accepter l'enveloppe d'indemnité pour dommages de 3 853 000 F se décomposant en 3 003 000 F pour les frais de reconstruction, honoraires d'architecte compris, 800 000 F dévolus à l'aménagement intérieur et 50 000 F au mobilier cultuel. Le projet finalement adopté, par la mairie comme par le futur « patron » des lieux, le chanoine Dessenne, est celui de M. Boutterin, Grand-prix de Rome, ayant imaginé l'édifice religieux sous un inédit jour néo-byzantin, en la flanquant d'un dôme impressionnant abritant une croix suspendue pesant pas moins de 800 kilos. Quant aux vitraux, ils furent confiés au maître-verrier Gaudin. Une « merveille » que les Héninois découvriront le 12 septembre 1932 lors de l'inauguration officielle, prélude à la consécration qui, elle, aura lieu deux semaines plus tard en présence de l'évêque d'Arras, Mgr Du-toit.>> Fin de citation

ODE A SAINT MARTIN


Saint Louis montre sa verrière,
Rapin, de la croix, le chemin,
Une stalle pour la prière,
Venant de l'abbaye d'Hénin;

Rosace à l'avant, à l'arrière,
Par le grand verrier Gaudin,
Sous le dome à l'allure fière,
De l'architecte Boutterin.

L'église byzantine et fière,
Comme une basilique au loin,
Sous les rayons de la lumière,
Attire ainsi le pèlerin.

Henri CLAVERlE .

10 Avril 2007

Ecoutez Henri Claverie au sujet de l'église :

Henri CLAVERIE nous apprend qu'il a fallu attendre le 10 Octobre 1929 pour voir le chantier de la nouvelle église démarrer. Ce dernier a été confié à Monsieur BROUCKE, entrepreneur. L'église a été conçue dans le style romano-byzantin par le maître d'oeuvre Monsieur BOUTTERIN, architecte en chef du gouvernement, premier prix de Rome.

En voici un premier projet :

En 1921, Monsieur CHARLON, Maire d'Hénin et son conseil Municipal avaient émis le voeu de voir reconstruire l'église dans l'actuel parc public ; le terrain nécessaire à cet édifice était gracieusement offert à la commune par Monsieur GRUYELLE. Dans une lettre adressée à l'architecte en chef des régions libérées,le rédacteur du quotidien régional NORD-MATIN nous apprend que Monsieur CHARLON affirmait que cet emplacement de l'église ne correspondrait plus au centre géométrique de l'agglomération. De plus, le Maire ajoutait que l'édifice ayant été miné, ses fondations avaient été fortement ébranlées. Finalement, il s'avéra que le lieu ne présentait plus aucun danger et l'on conserva le site original, celui de l'ancienne église. le premier coup de pioche a été donné le 10 octobre 1929.

Le plan de l'église est visible sur cette page

1)

Le 10 avril 1930.

2)

Le 18 août 1930.

3)

Le 10 octobre 1930.

4)
5)
6)

Le départ en ballon, de la place, a parfois été périlleux, il en est un qui a heurté le haut de l'église, un autre qui s'est promené un temps sur les toits des maisons d'en face.

L'un d'eux a même été à l'origine d'un incident de famille, mon grand-père ayant préféré voir l'un de ces ballons plutôt que manger le dessert de mon baptême.

7)

En regardant cette église, comment ne pas imaginer une ogive. Est ce une volonté symbolique de l'architecte ? Aurait-il donné cette forme en mémoire au passé pour marquer qu'une grande partie de la commune a été victime des destructions de la guerre ? L'obus dynamique est puissant, il se voit ici figé à jamais en appel à la paix.

8)

Sur la place, les ouvriers s'affairent à installer un podium.

9a)
9b)

Les travaux se terminent, mais les vitraux de l'église ne sont pas encore posés.

10)

La fête se prépare devant l'église qui est entrée dans la phase de finitions

11A)

""Document découpé et extrait d'une revue dont je ne connais pas le nom.""

Article nommé : La bénédiction de l'église Saint Martin à Hénin-Liétard.

Je cite :
 

<<Dimanche 25 Septembre, MGr Dutoit, évèque d'Arras, inaugurera solennelement et bénira l'église Saint-Martin, à Hénin-Liétard. Cet édifice, véritable joyaux d'architecture, a été conçu par Monsieur Bouterin, architecte à Paris, grand Prix de Rome. L'execution en fut confié à l'entrepreneur M. Broucke, à Hénin-Liétard.

C'est certainement un des plus beau monuments sacrés de la région,tant par le style roman byzantin modernisé qui a été adopté, que par sa parfaite éxecution.

L'église se compose d'un corps central carré, supportant un dôme flanqué de quatre clochetons, également carré surmontés de petites coupoles. De chaque côté du corps central se trouve, en demi-cercle huit chapelle absidiales avec chacun six verrières. Ces dernières, ajoutées aux deux grandes verrières principale en forme de rosace, répande une luminosité remarquable. Tout le parement extéreur est en pierre artificielle donnant à s'y méprendre l'aspect de la pierre dure naturelle.

Un vaste perron de plusieurs marches donne accès à un peristyle, qui est couvert par une terrasse à laquelle on accède par deux escaliers latéraux placé dans les tourelles. ces escaliers donnent aussi à la grande terrasse du dôme.

La structure de cet édifice est entièrement en béton armé, ce qui a permis d'obtenir une construction relativement légère par rapport à la masse du monument. La couverture est faite en ardoises pour le dôme et les corps latéraux, en ciment pour les terrasses et en pierres artificielle pour les clochetons.Le baptystère et la sacristie situés à chaque extrémité de l'église sont recouvert par des terrasses en béton armé.

l'emploi de ciment armé a permis de réaliser de grandes poutres sans supports intermédiaires. L'hautel en marbre blanc a une hauteur de 8 mètres et est parfaitement visible de toutes les partie de la nef. Au centre, se trouve un grand vitrail lumineux représentant une croix dont l'effet est stupéfiant.

Convenons que 'intérieur est richement décoré. Tout le soubassement est revêtu de mosaiques rouge et or. 

On remarque notamment la décoration des deux grands arcs-doubleaux avec les médaillons des saints sur fond d'or véritable.

Le chemin de croix, d'une conception toute moderne s'apparent très heureusement avec l'emssemble. les grands pendantifs sont de conception très humble. La chaire placées au milieu du corps central, du côté de la façade postérieure, est comme l'autel, visible de tous les points de la nef.

On peut sans exagération, affirmer que la ville de Hénin-Liétard est dotée d'un monument certainement unique dans la région du Nord et les paroissiens de Saint-Martin, après avoir attendu longtemps, peuvent se réjouir de possèder ce magnifique travail d'art.>>

Fin de citation.

11b)

Certificat de baptème délivré dans la paroisse Saint Martin en 1945.

12)

Sources Bibliographiques:

Henri CLAVERIE, histoire millénaire des quartiers.

Crédit photographique :

1-3-4) François CUVILLIER, collection personnelle,
photo FARIAUX commandée par Monsieur BROUCKE, entrepreneur.
2) Georges BETREMIEUX, collection personnelle.
5) Mairie d'Hénin-Beaumont, archives.
6) Alain MARGAGE, collection personnelle.
7) Patrice CUVILLIER, collection personnelle de son feu père Francois.
8-9-10-11) Patrick BOUQUET, collection personnelle.