Les sucreries Gruyelle.
Elie Gruyelle :
Après avoir acquis par son savoir-faire et sa ténacité, une situation brillante dans la région du Nord, dans les travaux de démantèlement de la ville de Lille et dans la construction du canal de Croix-Wasquehal, il s'installe à Hénin, dont il devient peu après le premier magistrat, Maire de la ville. Il est propriétaire de deux sucreries en ville et d'une sucrerie à Estrée-Blanche. Il devient le premier propriétaire sucrier de France avec 125.000 sacs par an.
Son industrie modernisée, traitait 400 tonnes de bettraves par jour et par usine. Les cultivateurs locaux ne fournissant plus assez de matière, il fit construire un embranchement ferroviaire afin de recevoir les productions d'autres régions. La maison du gardien de l'entrée de l'usine est le seul vestige de sa première usine.
Il est estimé par sa justice et sa charité.
Un monument lui fut dédié avant la guerre 1914, face à la gare (aujourd'hui l'hôtel Terminus). Après la guerre, Monsieur Charlon lui fait ériger un buste à l'angle de l'avenue de la gare (avenue R. Salengro) et de la rue Pierre Bruneau.
La sucrerie de la rue Parmentier.
Vue par l'arrière
La carte d'origine...
La carte nostalgique d'après guerre.
Vue depuis la rue Parmentier.
Sur cette vue on peut constater que la rue Delattre de Tassigny emprunte le tracé des voies de chemins de fer de la sucrerie. La petite locomotive présente dans la sucrerie, près de la route, se retrouve pendant la guerre à l'entrée de l'usine à gaz. (voir l'usine à gaz et la locomotive)
A droite, un agrandissement du réseau ferré est en cours de construction. Derrière les arbres, pointent les toitures du château. A cette époque, les terrils qui poussent à l'ouest ne sont pas encore proéminents.
En ruine après la guerre, la sucrerie ne sera plus exploitée et sera détruite.
La piscine avait été construite par les Allemands dans la cour de la sucrerie. Elle fera l'objet de l'acharnement des Héninois au retour des réfugiés prétextant qu'ils ne se baigneraient pas << là où les "boches" avaient mis leur cul >> Propos que tenait mon grand-père rapporté par mon père. (voir la piscine)
Il est possible de la localiser sur les photographies ci-dessous en se repérant aux points de couleur.
La piscine et ses équipements furent totalement détruits. (en vert pâle)
Entre bleu et vert c'est la rue Delattre de Tassigny. Au milieu de jaune et bleu, se situaient les cheminées de l'usine. Le point bleu clair est le croisement des voies visible sur les cartes postales ci-dessus. Le point rouge est le bassin du jardin public resté identique. Le point jaune se situe sur le pignon de la grande maison, à gauche de la maison du gardien de l'entrée de la sucrerie.
La sucrerie des Bouviers rue de Beaumont et Rue La bruyère.
Dégats de la guerre sur les bâtiments de la rue La bruyère.
Ici les dégats vus de l'intérieur de la cour après la guerre.
La vue coté voies ferrées, rue La bruyère.
Situer ce lieu n'a pas été simple et pourtant, il tombe sous l'édidence une fois détecté l'élément principal, le poteau est un de ceux qui bordaient la ligne des mines entre la fosse 3-3bis et la fosse 2-2bis, on voit deux cheminées : une petite une grande, la petite, cachée à moitié derrière le toit et située au bout du morceau de bois suspendu dans les fils, porte une décoration remarquable en son sommet, au premier plan se trouve une voie de chemin de fer, l'angle de prise de vue par rapport au plan des cheminées est de 45 degrés environ, il n'y a pas de doute : le photographe s'est arrêté sur le passage à niveau de la route de Beaumont pour prendre sa photographie. Il s'agit donc de la rue La Bruyère, photographiée après un bombardement, là où sera implantée l'usine au noir.
Depuis plusieures années que je cherchais à rapprocher cette photo d'un élément particulier, voilà qui est fait, les décors de maçonnerie et la hauteur des maisons correspondent.
Voilà le lieu qui a subit les dommages. Les décors de maçonnerie de la maison de droite ci-dessus, se retrouvent encore sur les façades des maisons ci-dessous. (photo prise le 27/10/2003 pendant le démentellement des voies des mines qui a suivit la fermeture de la cokerie de Drocourt)
La sucrerie de la rue de Beaumont, détruite par la guerre 14-18, sera remplacée par une usine au noir (matière utilisée pour la fabrique les moules en fonderie). Il est visible sur cette image que les bâtiments n'ont plus de rapport avec la sucrerie. En reste t-il des vestiges ? rien n'est établi mis à part la localisation.
Une grand partie de l'usine a été cédée pour la construction de la cité des Bouviers. Il y a eu beaucoup de transformations.
Sur la route, il ne reste que quelques traces de la voie ferrée qui a servi à la sucrerie et l'usine au noir.
Lettre écrite et signée par Elie Gruyelle.