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Venant de Drocourt, à droite, à hauteur du passage à niveau de la Parisienne, débouche l'impasse Peuchin qui longe la voie ferrée. C'est l'ancien accès au site des chaufours, qui était une carrière de craie où se trouvaient des fours à chaux. A l'origine cette voie conduisait à la rue de l'industrie mais elle  a été coupée lorsque les mines ont créé la ligne de chemin de fer vers Beaumont. Nous pouvons voir le coron Ribeaucourt qui existe encore.

Henri Claverie nous signale avoir relevé sur une carte de 1709, l'emplacement des "chauds fours" ce qui indique l'exploitation du site depuis plusieurs siècles. 

De l'autre côté, au bord de la chaussée, adossée à une maison près du passage à niveau se trouvait la très ancienne chapelle du dieu flagellé. Elle apparaissait sur la même carte et à proximité des "chauds fours". 

Dans les années 1980, on pouvait apercevoir une statue renversée à travers une fenêtre grillagée. La maison et la chapelle ont disparu. La statue est conservée à l'église Saint Henri mais son expertise n'a révélé qu"une facture récente. Cette chapelle peut trouver son origine à Bois Bernard où s'effectuaient, de longue date, des pèlerinage à la chapelle du dieu flagellé, repérée sur les carte du XVIII ème siècle de Cassini et placée en bordure de l'ancien Grand Qué min d'Arras (1415). 

Si les indications précises font défaut, on peut néanmoins penser que notre chapelle se trouvait dans la zone d'influence de ce lieu célèbre de pèlerinage ancestral et légendaire de Bois Bernard.

Vue depuis le terril de la fosse La Parisienne pendant la guerre 14-18.

A gauche et vers le fond, on peut observer les tranchées en zigzag réalisés par l'occupant repérés "Helmet" sur la carte ci-dessous. Au fond, bordée d'arbre, c'est la route qui part vers Beaumont

Transport de vivres se trouvant très probablement sur la route de Beaumont, visible ci-dessus  .

Vue de face de la maison en bas à gauche de la photographie ci-dessus, avec le passage à niveau au premier plan et le terril en arrière plan. La route qui monte sur le terril est visible sur une photograhie ci-dessous.

Une photographie notée Hénin qui peut trouver sa place ici...

Les hangars blanc et brique ont pris la place de la carrière (haut gauche), la maison près du passage à niveau a disparu et est remplacée par des arbres.

Depuis l'impasse, au fond, la fosse "La Parisienne" fosse 1 des mines de Drocourt, pendant la guerre. A gauche, on aperçoit le cratère de la carrière. A droite, les traces blanches sont des entrées de galeries qui rejoignaient les tranchées du côté de Montigny en Gohelle par la fosse 6 bis. L'un d'entre eux passe sous la chaussée et sous l'ancienne habitation de l'ancien garagiste Pupaza comme le montre la carte ci- dessous.

Carte anglaise des tranchées.

Carte allemande des tranchées.

En Août 2007, la maison du chaufournier, RIBEAUCOURP et les maisons des ouvriers des fours à chaux, rachetées ensuite par les mines de Drocourt pour loger les mineurs. 

Monsieur Henri Claverie, notre historien, a habité l'une de ces maisons car son père était employé comme téléphoniste à la fosse Parisienne des Mines de Drocourt.

Sources Bibliographiques: 

Michel DESRUELLES, Hénin-Liétard 1890-1910, la Renaissance
Henri CLAVERIE, histoire millénaire des quartiers. (passage inférieur)
Jean Louis Delelis, HENIN-LIETARD,  ses rues, ses cités, ses lieux dits , société historique Hénin-Carvin édité le 16 octobre 1969.

Crédit photographique :

toutes images et cartes : Patrick BOUQUET, collection personnelle.

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