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Henri CLAVERIE, nous explique le fonctionnement de l'établissement dans lequel il a travaillé. Il nous parle des travaux effectués par les élèves et de son arrivée à lécole.

<<Ici en 1929, Monsieur GRAZIDE, l'un des pionniers du lycée PASTEUR.  

Amphithéatre de Physique, Chimie, Histoire Naturelle, Ecole Primaire Supérieure, Ecole Pratique de commerce et de l'Industrie, Cours Professionnels.

1)

Atelier du fer.

2)

L'Ecole Primaire Supérieure convenait aux jeunes gens qui se destinaient à l'enseignement, à l'école des Maître-mineurs, aux carrières administratives et privées.

A la fin de la troisième année d'études, les élèves pouvaient subir les épreuves du Brevet Elémentaire et du Brevet d'Enseignement Primaire Supérieur, ainsi que le concours d'entrée à l'école normale d'instituteurs d'ARRAS.

Une quatrième et une cinquième année étaient organisées pour la préparation du Brevet Supérieur.

Pour être admis à l'EPS, il fallait avoir douze ans, posséder son certificat d'études primaires ou aussi avoir subi avec succès, les épreuves du concours des Bourses deuxième Série. Enfin avoir suivi pendant une année, le cours Supérieur d'une Ecole Primaire.

L'école Pratique de Commerce et d'Industrie : La section commerciale recevait des élèves se destinant au commerce, à la Banque et autres administrations. Elle comprenait trois années d'études sanctionnées par le Certificat d'Etudes Pratiques et Commerciales. 

Les élèves étudiaient le commerce, la comptabilité, la sténographie, la correspondance commerciale, les mathématiques commerciales et financières, la géographie commerciale.

Ils exécutaient des travaux pratiques comptables, au moyen d'un matériel varié, d'après les méthodes les plus modernes.

Les cours spéciaux n'excluaient pas l'instruction générale : le français, les mathématiques et les sciences.

Cette organisation permettait aux élèves d'acquérir une solide culture et des connaissances qui les rendaient capables d'être immédiatement placés dans le commerce, la banque, l'industrie et de participer à la direction d'une entreprise. les débouchés étaient nombreux : caissier, comptable, sténodactylographe, chef de publicité, chef d'entreprise, perception, compagnie de chemin de fer.

Certains pouvaient continuer vers l'L'Ecole Supérieure de commerce de LILLE

Pour la section Industrielle, le but était de former des ouvrier intelligents et instruits destinés à constituer les cadres de l'armée du travail et susceptible de devenir avec l'âge des contremaîtres, des chefs d'atelier.

A la fin de leur troisième année d'études, les élèves passaient les épreuves du Certificat d'Etudes Pratiques Industrielles. L'école a formé des meunuisiers, des ébénistes, des modeleurs, des ajusteurs mécaniciens, des dessinateurs, des chaudronniers, des garagistes.

Les meilleurs pouvaient préparer les écoles d'arts et Métiers, les instituts industriels, les P.T.T.

Pendant des décénies, cette école prestigieuse a formé les cadres de notre ville et de notre région.

Parmis le personnel enseignant : citons, 

Monsieur BOUREL en mathématiques
Monsieur CARIOU en Français et anglais
Monsieur DAUSSIN en sciences Physiques et mathématiques
Monsieur SAUTEREAU en physique chimie
Monsieur SOUPLET Marcel, Maître des cours préparatoires, violoniste virtuose
Monsieur JOUSSE pour l'enseignement commercial, Directeur de l'établissement de 1940 à 1945, il fut ensuite nommé à STRASBOURG et VERSAILLES, dans les lycées les plus prestigieux de france.
Monsieur KINTS Français et anglais
Monsieur SIX en ALLEMAND
Monsieur VERSIGNY en dessin
Monsieur MARIE, chef des travaux
Monsieur RICHARD en dessin industriel
Monsieur LHERBIER en Français Histoire Géographie fut une personnalité très connue et très estimée à HENIN.

Parmi les contremaitres de l'atelier en 1931, citons 
Monsieur CARLIER en menuiserie
Monsieur MORTELETTE en modèlerie
Monsieur RUCART en ajustage

Pour l'éducation physique Monsieur FIERENS est légendaire.

L'effectif de l'établissement fut de 85 élèves à l'E.P.S. pour l'année scolaire 1929-1930 et de 102 élèves pour l'Ecole Pratique d'Industrie, 17 pour l'Ecole Pratique deCcommerce et 21 pour le Cours Préparatoire. soit 235 élèves. Ce qui est peu par rapport aux effectifs actuels (1991).

A cette époque, sur 17000 habitants, seuls 235 élèves poursuivaient des études après l'âge de 12 ans, en 1991, 6000 jeunes sur 26000 habitants en bénéficiaient. On peut donc mesurer le chemin parcouru dans la démocratisation de l'enseignement et comprendre les problèmes que pose aujourd'hui l'explosion des effectifs scolaires.

 Les bâtiments principaux date de 1900, mais l'ancien atelier bois, le long de la rue César WILLEFERT fut construit vers 1930. Dans son prolongement se trouvaient les baraquements réservés au collège Moderne de 1940 à 1959.

La salle de gymnastique à l'angle de la place WAGON, avec un garage pour les bicyclettes existait dans les années 30. La partie inférieure du troisième bâtiment, (LOUBET) était occupée par des machines pour l'atelier du fer, tandis qu'à l'étage se trouvait autrefois l'internat, avant d'être transformé après 1940 par des salles de classe.

La concierge Adèle qui habitait un petit pavillon à l'entrée sonnait allègrement et impitoyablement toutes les heures.

L'effectif passa de 235 en 1932 à 2000 dans les années 1960. En 1940 furent créés dans cette ancienne école pratique les premiers cours d'un centre d'apprentissage qui devait devenir le lycée professionnel.

Depuis 1959, les anciens locaux de la place WAGON sont occupé par le C.E.S. Gérard PHILIPE.


Sources Bibliographiques :

Conférence de Monsieur Henri CLAVERIE : Quartier de la cité Russe, Janvier 1991.

Crédit photographique :


1-2 ) Collection Hennium.



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