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Dans la nuit du 3 et 4 octobre 1914, vers trois heures du matin, des lueurs éclairent le ciel, les troupes de l'occupant continues d'affluer dans la ville qui va devenir une basse arrière des combats sur l'Artois. Elles font régner la terreur. Les allemands défoncent à coups de crosses ou de haches les portes restées fermées et réquisitionnent toutes les vivres. Les maisons Ramon et Marmus Roger, voisines de l'hospice sont prises par les flammes. Un groupe d'hommes courageux va tenter de préserver l'hospice mais le feu est si fort qu'il ne peuvent plus rien faire. On ne connaît pas les dégâts  subis alors par l'hospice.

Nous pouvons constater sur cette photographie datée d'avril 1916 que les maisons en feu ont été ruinées mais que le corps principal de l'hospice, à gauche,  ne semble pas avoir souffert de l'incendie.

Les trois vues suivantes sont des témoignages de la présence allemande dans la commune. Les allemands transmettaient les nouvelles à leur famille sur des cartes postales par l'intermédiaire de la Feldpost. (système qui permettait aux militaires de faire suivre et de recevoir leur courrier sans que leur position soit connue des familles)

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Quelques mois plus tard, le 23 août 1916 à 10h30, un observateur comptabilise un obus tombé sur le toit de l'hospice.

Cette carte, datée de Août 1917, montre l'hospice à l'état de ruine mais ce n'est qu'une étape.

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En 1917, l'avalanche de bombes et d'obus envoyés par les alliés qui avancent, va définitivement ruiner l'hospice. Voilà le spectacle trouver par les héninois à leur retour dans la ville.

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La population a relevé les manches pour nettoyer la ville. La déconstruction commence. Ici les briques sont soigneusement démontées et rangées pour être réemployées sur les maisons qui peuvent être réparées. Beaucoup de familles Italiennes, des maçons, vont arriver pour aider à la reconstruction.

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Après la guerre, le marché a retrouvé sa place au milieu des ruines. Les aides de la communes vont être nécessaires pour relancer l'économie. C'est l'heure de la rédaction des dossiers pour l'obtention les indemnités pour "dommages de guerres". Pendant ce temps une partie de l'allemagne va fournir le charbon nécessaire à produire l'énergie de la relance des industries dévastées.

C'est en partie grâce à cette aide que mon grand-père, César BOUQUET, a pu faire reconstruire sa maison avec un étage et faire réparer son atelier détruit par un bombardement pendant la guerre. Étage très utile car ma grand-mère a ramené à Hénin, dans ses bras le cadeau que mon grand-père lui avait laissé avant de partir s'engager dans l'armée en Août 1914. Ma grand-mére réfugiée à MARTRES TOLOSANNE (31), à conduit mon père à naître à TOULOUSE (31) en mai 1915.

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