Le 1er août 1914, l'ordre de mobilisation générale est donnée. Dans la commune, le tocsin retenti et deux clairons de pompiers parcourent la ville pour confirmation. Un militaire écrit à sa famille qu'après être resté quelques jours à Pont à Vendin, il est passé à Hénin-Liétard le 27 Août 1914 pour rejoindre Arras sous la pression des Allemands qui entrent en masse dans le pays.
(Ecoutez l'histoire d'Henri Claverie raconté par lui même)
Avec l'arrivée des Allemands dans la ville, le 3 octobre 1914...
...L'hôtel de ville voit sa dernière heure arriver.
Dans la nuit du 3 au 4 octobre 1914, les occupants procèdent au pillage et au saccage de la maison communale mais elle reste encore debout, au moins, jusqu'en 1915 car deux prisonniers y ont encore été détenus avant leur exécution par l'occupant.
Les images de guerre ne sont que tristesse et désolation. La ville voit le passage et la concentration des Allemands. Elle devient un centre important de commandement de l'Armée ennemie. De ce fait, elle subit un flot nourri de bombardements des alliés pour déloger l'occupant. De l'hôtel de ville, il ne reste bientôt plus que les murs. (Une photo aérienne prise pendant la guerre le montre détruit). Non loin de là, des centaines de maisons tombent, la ville est évacuée le 29 avril 1917. Ensuite, c'est le trou noir, jusqu'au retour des premiers habitants, noté le 2 décembre 1918. Les allemands ne quitteront la ville que vers le 18 octobre 1918 (non certifié), après avoir dynamité l'église.
Un de ses pignons fait de la résistance...
Pas pour très longtemps.
Au pied de la mairie décoiffée gisent les restes de l'église qui a subi la colère d'une Armée en retraite, elle se protége des alliés en les privant d'un indéniable point d'observation. On peut néanmoins qualifier ce geste d'inutile car l'aviation militaire est à ses débuts mais permet déjà des reconnaissances précises.
La façade montre ses meurtrissures ainsi que les traces des flammes qui ont léché les murs.
Cette vue aérienne prise pendant la guerre, en juillet 1917, après l'évacuation d'Hénin, montre les capacités photographiques des unités militaires. A droite, en bout de place, la maison communale est bien vide. Au centre l'hôpital est détruit [11]. A gauche, le pigeonnier surplombe la ferme Caullet où sera construit le nouvel hôtel de ville [17]. A cette date les maisons de la rue Napoléon DEMARQUETTE ne sont pas encore détruites.
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