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II L'intérieur de l'église fait apparaître deux styles : grec et ogival. Le sol est recouvert de grandes dalles de pierre dont certaines ont été retrouvées et conservée.
FOUILLES DE 1992 :
Du jeudi 26 mars 1992, au mercredi 1er avril 1992, Monsieur le Maire Pierre DARCHICOURT et la municipalité avec en particulier, Monsieur DELANOY ont permis à Henri CLAVERIE, Président de la société Hennium, de faire des fouilles avec Monsieur MASQUELIER, qui mit à leur disposition un personnel et un matériel importants.
A l'emplacement de l'ancien coron DEDONTE qui reliait la rue de l'Abreuvoir à la rue Monpencher, soixante dix dalles en pierre de Tournai, bleu noir et soixante dix très grosses pierres de l'ancienne église Saint-Martin ont été retrouvées à cinq mètres de profondeur.
Après la guerre 14-18, certains habitants avaient récupéré ces dalles dans les décombres de l'ancienne église pour carreler le sol de leur cave. Ces pierres ont été sauvées et sont maintenant conservées dans les locaux de la société HENNIUM.
Les grosse pierres ont été identifiées par Monsieur DELILLE ( marbrier situé rue Montpencher) comme étant des pierres de l'ancienne carrière du Mont Saint Eloi. Il a donné pour origine aux dalles celles de Tournai parce qu'elles sont très friables par rapport aux pierres de Soignies plus dures : les carrières sont voisines en Belgique. Remerciements ont été fait à Monsieur Roger DEBONTE, Monsieur Jean Elie de Rycke et Monsieur Jacques Delacroix, de leur précieux concours.
Le battant ci-dessous, peut être celui de l'ancienne église Saint-Martin.
4)
Monsieur BROUCKE, entrepreneur pour les travaux de la nouvelle église, l'a donné à mon grand-père, César BOUQUET, (serrurier, constructeur, 78, rue Voltaire à Hénin-Liétard) pour la fabrication d'un foret de gros diamètre destiné à percer certaines pièces en bois de l'échafaudage en construction. C'est mon père Gustave BOUQUET, qui a coupé le morceau de la partie conique du battant sur 17 cm de longueur et environ 4,5 cm d'épaisseur, travail effectué à la scie à main. Le battant a ensuite servi d'enclume pour travailler le fer dans l'atelier de mon grand-père. (photo 4 en 1987)
Dans la famille, on se plaît à croire qu'il s'agit de celui de l'église Saint-Martin suivant les dires de nos anciens mais il pourrait aussi s'agir d'un battant d'une autre église de la région dont Monsieur BROUCKE avait en charge la reconstruction comme celle de Dourges. Voilà donc l'histoire d'un battant de cloche qui après avoir battu à toute volée s'est fait battre au marteau pendant plus de 60 ans. Il n'a toujours pas trouvé le repos puisque parti pour BERCK S/MER chez mon oncle pendant plusieurs années, il a maintenant rejoint BOURGES, où il a trouvé une nouvelle fonction ; celle de damer le sol.
Intérieur de l'église photographié par C. ENLART en 1887 puis vue plus rapprochée du coeur.
6a)
Dans le coeur de l'église, l'autel principal est placé devant les colonnes. A l'arrière, dans l'absidiole axiale se trouve l'autel de la vierge devant lequel, le 12 novembre 1912, la centenaire a été photographiée pour une publication dans "l'Echo Paroissial". Cet autel qui va être épargné, sera remployé après la guerre dans l'église provisoire.
6c)
Vues d'une contre-allée et de la nef. Toutes les colonnes sont surmontées de chapiteaux décoratifs. C ENLART nous en donne la description suivante : "La nef et les bas côtés avaient des corniches d'arcatures tracées en tiers-point et reposant sur des modillons diversement sculptés, dont un grand nombre, au sud surtout, était des modillons romans remployés ; les arêtes des petits arcs étaient sculptées aussi, de feuillages, de billettes, fleurettes, dents de scie, pointes de diamant. Seule la corniche de la nef avait des tympans sculptés, à motif variés, et une tablette moulurée."
On peut observer dans le fond de la nef, en bout de la corniche, une partie de la tuyauterie de l'orgue.
