A
l'origine, une source part de la mairie actuelle et se
dirige vers le Boulenrieu, c'est l'Eurin, plus tard la Buisse et
beaucoup moins noble, le fossé d'Hénin. Il
suit la
déclivité naturelle du terrain vers le Nord-Est.
L'Hanovre vient le rejoindre au lieu-dit la Planquette proche de la rue
du
marais.
Ce
marais et
l'eau ont joué un rôle important pour le
développement de la commune. On trouve un lointain
élevage de chevaux, des brasseries, le rouissage du lin, la
protection des habitants par les fossés du château
médiéval celle de l'abbaye par une
dérivation du cours d'eau. Les terres sont
gorgées d'eau
jusqu'à la construction du canal, en 1690, qui a
provoqué
leur assèchement. La rue face à l'église
s'est
appelée rue du marais signalant une relative
proximité de
ce dernier.
Avant 1900, le cheminement du fossé qui a pris la place de l'Eurin, est annonciateur de l'actuelle "rue du marais". On observe aussi sur cette carte que la rue de l'abreuvoir donne directement sur la place de la République. La rue Loubet n'existe pas, la place Wagon non plus. Une allée semble remplacer le tracé des fossés.
La route entre Dourges et Courrières serpente alors qu'elle est maintenant presque droite.
Le chemin de Jérusalem débute à la route de Courrières. La rue Léon Blum n'existe pas, elle semble alors n'être qu'un petit chemin qui passe le fossé au lieu dit le "Ponchelet" (nom donné à la résidence moderne toute proche) pour rejoindre la rue de l'égalité.
Le fossé vers 1918, sort de la rue Lamendin pour longer la rue du marais, il passe entre le chemin de Jérusalem à gauche et le chemin de la Buisse à droite.
Nous pouvons observer sur la carte le resserrement des courbes de niveaux vers le fond du talweg, point de réunion des eaux pour signaler un accroissement de déclivité.
La ligne rouge est une voie ferrée construite par les allemands pendant la guerre 1914-1918.
Cette vue montre précisément le talweg creusé par la réunion de l'Eurin et de l'Hanovre.
La rue du marais vers la rue Lamendin. Pour suivre l'écoulement des eaux, nous allons reculer jusqu'à la rue Léon Blum, sens unique oblige !
Traversée du Boulevard Winston Churchill
La caisse de secours, à l'angle de la rue du marais et du boulevard Churchill.
Au delà de la rue Léon Blum, le chemin de la Buisse est devenu une impasse avec la construction de la voie rapide qui conduit à Lens.
Il faut maintenant passer par le passage sous la "rocade minière", ici en construction chemin de Jérusalem.
Quelques temps plus tard, la construction d'un parking pour le Lycée Pasteur.
Dans l'autre sens, lycée Pasteur à droite.
Après la rocade minière, depuis un autre pont de la route de Courrières, nous observons la zone des anciens marais qui s'étend jusqu'au canal de la haute Deûle. C'est le probable berceau de notre commune car c'est auprès des marais et des cours d'eau que s'implantairent les habitants d'une ville au moyen âge.
A gauche, se trouve le chemin de la Buisse. Sur les anciennes cartes, nous remarquons qu'il est bordé d'arbres contrairement au chemin de Jérusalem situé de l'autre côté du fossé.
Chemin de la buisse. A gauche des maisons, coulaient les eaux usées des fossés de la commune. Avec l'assèchement des terrains provoqué par la construction du canal sous Louis XIV, les deux chemins de la Buisse et de Jérusalem ont vu le jour jusqu'au canal. C'est alors que des parcelles de terrain ont été prêtées par la commune aux nécessiteux, mais sur fond de discordes, reprises, louées, vendues au gré des municipalités.
En travaux.
Que ce soit côté chemin de
Jérusalem ou de la
buisse, à cet endroit nous sortons du pays minier pour
entrer
dans les terres agricoles de la plaine de Flandre. Le terrain descend
lentement vers le canal pour remonter en face vers Mons-en-Pévèle. On y trouve les traces de l'ancienne
rivière "le Boulenrieu" qui fut transformée en canal. Cette rivière
a longtemps servi de frontière entre l'Artois et Les Flandres.
Chemin de la buisse vers Hénin, ce sont maintenant de beaux pavillons qui poussent dans ces lieux reculés et paisibles de la commune autrefois laissés aux nécessiteux.
Voici deux photos remarquables qui présentent le fossé à ciel ouvert, nauséabond dont les odeurs si particulières ont inspiré un poète patoisant de la chanson :
T'as
point d'proumnat's un l'sait
In s'in va dins ch'marais
In s'assit su ch' gazon
Dins l'bos Galland Martin Caron
Et in prind plein sin nez
Les sinteurs d'ech foussé
Pendant les travaux de curage pour limiter les inondations en amont, célèbres de la rue Pasteur.
C'est vers 1971 que les premiers travaux d'assainissement commençèrent avec un renforcement du réseau pour éviter les inondations régulières dans la commune. (en particulier Rue Pasteur)
Avant les travaux, les buses sont amenées pour
fermer le fossé.
Maintenant, le fossé est fermé sur sa quasi totalité, encadré par les chemins de la Buisse et de Jérusalem.
Vue vers le canal...
Vue vers Hénin.
Il faut traverser la route qui conduit de Dourges à
Courrières pour retrouver le fossé a ciel ouvert
se
dirigeant vers la station d'épuration dont les eaux
déchargées se déversent dans le canal.
Sur le côté, un vestige du marais planté de roseaux.
Voilà ce qu'il reste de "l'Eurin" qui rejaillit au milieu d'une belle verdure...
...Mais ne vous y trompez pas, ce n'est pas une rivière de première catégorie! Je vous déconseille les bains de pieds et mieux vaut faire la chasse que la pèche à la mouche ! (:-))
Les plantes sont grasses... elles ne manquent pas d'azote.
Les eaux glauques serpentent dans les champs pour rejoindre la station d'épuration.
(Ne faites pas d'analyse Freudienne dans la vue de cette zone humide c'est le pur "fruit" du hasard.)
Au fond, il y a la station d'incinéation mais aussi la fosse 10 de Oignies complètement rasée et transformée en plateforme multimodale.
A gauche la cheminée de l'usine d'incinération et à droite le rejet dans le canal de la station d'épuration.