II 

La rue Elie Gruyelle depuis la place Carnot vers la rue de Douai.

René Bouquet << Cette vue semble avoir été prise du clocher de l'ancienne église Saint-Martin. Il s'agit du début de la rue Elie Gruyelle. En arrière-plan, on voit les deux cheminées de la sucrerie du Calvaire de M. Gruyelle ainsi que la toiture du château Gruyelle et le parc arboré qui se trouve devant.>>

1)
2)
3)
4a)
4b)
5)
6)
7)

Avant la guerre 14-18.
René Bouquet << A partir de cette photo, les vues sont prises en direction de Douai. Sur la droite, l'embranchement de la rue Victor Mathé actuelle. Au coin, se trouvait une grande ferme appartenant à la famille GARET.>>

8)

Après la guerre 14-18.

9)
10)

Sur la gauche se trouvait une quincaillerie dont on découvre une facture ci-dessous.

11)

René Bouquet << Photo antérieure à 1905. Vous reconnaissez cet endroit particulier de la rue Elie Gruyelle qui est en légère courbe vers la gauche à hauteur de la rue Jean-Jacques Rousseau, sur la droite (rue des Anges à l'époque). Au premier étage de l'habitation qui deviendra le magasin "BELAMI" se trouve encore la niche "Notre-Dame du Bon Secours".>>

12)
13)

Les établissements BELAMI date de 1905. Les souvenirs du passé nous permettent de suivre l'évolution de la façade depuis 1900. 

(voir l'exposé sur ce magasin)

14)

La pharmacie Thisse se trouvait à droite après le rétrécissement. (façade foncée)

René Bouquet << Ce rétrécissement de la chaussée à cet endroit précis, correspond à une ancienne porte fortifiée du village d'Hénnium, "la porte Dourgeoise" qui se trouvait donc rue "Dourgeoise". Sur la gauche, la droguerie BELAMI; la niche ne s'y trouve plus. Quant à la pharmacie qui se trouvait à droite et que l'on devine à peine, elle s'appelait "Thysse".>>

15A)
15B)
15c)
15d)

René Bouquet << Le timbre "semeuse camée 10c rouge n'a servi qu'en 1906 et 1907 (du 28.07.06 à 12.07). Sur le côté du magasin de gauche, on devine une inscription partielle, dont bijouterie. En face, l'avenue Victor Hugo ne semble pas avoir encore été percée.>>

16A)
16B)

Avant guerre, au centre, au dessus du personnage vu de face et juste avant la grande maison qui deviendra le bien connu garage MOREAU, (résidence Capitole actuelle) se trouvait un bal : "le Bal LOMPRET" ( avec un bec de gaz en façade)
René Bouquet << Vue générale de la rue Elie Gruyelle, vers Douai. A droite, se trouve l'ancienne poste qui vit ses dernières années puisqu'elle sera transférée avant la guerre 14, place de la République.>>

17a)
17b)

Sur cette photographie allemande, prise depuis une fenêtre du château de Elie Gruyelle, on distingue très nettement la grande salle de bal LOMPREZ, future cinéma Capitole, et pour la pette histoire, dont les issues de secours donnaient dans le garage Moreau situé juste à coté.

17c)

Emma LOMPRET se tient au centre de la photographie. Elle est entourée de cinq hommes qui sont les employés du bal qui se trouvait en lieu et place du cinéma Capitole et ancienne salle des fêtes de la ville. Ce bal était tenu par Catherine LOMPRET. 

La photographie est prise devant ledit bal, que mon père, né en 1915, a bien connu. On peut situer cette photo aux alentours des années 1920 car Catherine LOMPRET ne tenait plus le bal en 1923. Dans cet établissement, il y avait une patinoire où l'on pouvait danser avec des patins à roulettes.

18A) 

Je cite Julien DEBRAY dans un message qu'il m'a adressé :

<< quelle surprise lors d'une promenade >>(sur ce site)<< le long de la rue Elie Gruyelle vers Douai d'y rencontrer.... ma Grand Mère Emma Omérine LOMPREZ (divorcée de Bernard Eugène Debray) dont il s' agit, propriétaire avec sa mère Catherine, du Bal LOMPREZ, pour la petite histoire, j' ajoute une photo que je détiens et que je vous autorise bien évidemment à utiliser où l' on distingue ma grand mère tout à droite sous la flèche ainsi que la totalité de son personnel et peut-être aussi mon arrière grand mère au centre mais je n' en suis pas sûr.

Par contre le petit garçon qu' Emma tient devant elle n' est autre que son fils (qui deviendra mon père) Julien Debray née le 23 mai 1900 donc la photo à vraisemblablement été prise vers 1910.

A l' extrémité gauche, tenant son chien dans les bras, mon oncle René Debray frère de Julien né le 5 août 1896 (qui deviendra, malheureusement comme bien d' autres, grand invalide suite à la guerre 14-18) et père de..... est-ce une surprise Julienne Debray épouse de Mario Ferrera mère de Danielle Bouquet épouse de René Bouquet (mon feu frère... le monde est si petit)

18B)

René DEBRAY, mutilé de guerre.

18c)
18D)

C'est cet établissement, que l'on voit à droite, au premier plan, photographié par les allemands pendant la guerre 1914-1918 et réquisitionné pour les soldats. A gauche c'est le coin de l'actuelle boulangerie en face de chez Michon, le magasin de meubles d'art.

19)
20)
21)
22)
23)
24)

En 1962, la ferme deviendra le futur magasin et atelier de Monsieur François CUVILLIER.

25)

Vue de l'intérieur,

26)

L'arrière de la ferme a totalement été restructuré pour devenir l'atelier de dépannage des téléviseurs et appareils ménagers.

27)

Le magasin dans les années 1980.

28)
29)

Ici à droite avant le panneau Schell. (le cinéma CAPITOLE)

30)
31)

Dans les années 1970, un bulletin municipal parle des réparation de la salle "Le Capitole" : 

<<LE CAPITOLE: une salle polyvalente de 600 places.

Racheté par la Ville il y a plus d'un an, cet ancien Cinéma situé dans la rue principale est destiné à être transformé en une salle polyvalente ouverte à toutes les formes de spectacles et activités culturelles.

La transformation de cette salle s'effectuera dans le cadre du programme mis en œuvre par le Conseil Régional et bénéficiera à ce litre d'un finance­ment régional.

Deux projets d'aménagement ont été soumis à la Municipalité,

En attendant, et compte tenu des travaux de rénovation d'ores et déjà effectués, cette salle pourra être utilisée pour des activités diverses à l'initiative de la Municipalité ou de l'Atelier Culturel.>>

32)

Lorsque Yves Montant vient chanter dans la salle, le public n'est pas à son goût, en fait il y a très peu de personnes présentes. Prétextant un piano désaccordé, il quitte la salle. Le responsable, Monsieur Cornu appelle son patron qui missionne un huissier et un accordeur de piano. Yves Montant perdra devant les tribunaux et déclarera à la télévision sur le plateau de Michel Drucker, je cite <<"Hénin liétard c'est le plus sale patelin de France">> fin de citation.

Henri Claverie qui regarde le petit écran, entend ces propos diffamatoires et ne compte pas en rester là, il prend sa plume et la rage au coeur, écrit un poème destiné à l'offenseur mais il respecte et apprécie trop le chanteur pour lui retourner sa pointe assassine. Le poème ne lui sera jamais transmis. Il sera édité dans un recueil et aura un retentissement national, il sera diffusé à la radio et pris en exemple dans certaines écoles. C'est à l'évidence un très beau tableau de notre ville que nous dresse l'artiste.

(Branchez le son et cliquez sur la flèche verte)

HENIN. BEAUMONT DANS SON ECRIN D'ARGENT
TERZA RIMA
 
Vers Arras, belle route, aux chatoyants villages,
Long serpent endormi, parmi les boqueteaux,
L'atrébate à cheval, l'emprunte au fond des âges.
 
Sur les plus doux versants, aux verdoyants coteaux,
Corot plus tard viendra, déployer sa palette,
Pour honorer encore nos merveilleux hameaux.
 
Scarpe des Rosati, ses marais en cachette,
Vont enthousiasmer, Paul Verlaine à Fampoux:
Des coulis font le soir, leur musique aigrelette.
 
Vers Douai, nous voyons s'ériger les époux Gayant.
Le beffroi pour Hugo visionnaire,
Est un mythe immortel à deux pas de chez nous.
 
La verte et belle Deule, au premier millénaire,
Arrête les Vikings aux belliqueux instincts,
Cours d'eau canalisé, Brel vous rend légendaire.
 
Bien plus au Nord vers Lille où les courants marins
Ont tracé la Pévèle aux vergers et prairies,
Emergent du plateau des terroirs très distincts.
 
A Courrières les champs, tout remplis de féeries,
Attirèrent Van Gogh : la paille d'or des blés.
Et les grands oiseaux noirs, comme des pierreries.
 
Le grand Condé, vers Lens, vit tous ses voeux comblés,
Et plus loin vers Vimy, près des vertes collines,
S'élance un monument, lieu de coups redoublés.

Hénin, comme un joyau, fière de ses voisines,
Noyau d'une rosace aux rayons éclatants,
Sut toujours résister aux pointes assassines.
 
Dans ses nouveaux atours, ses attraits sont tentants.
 
Henri CLAVERIE

2006, le garage MOREAU et la salle des fêtes ( Le Capitole) en cours de démolition.

33)
34)
35)

En fin d'année 2007, les deux bâtiments ont laissé place au vide.

36)

Un peu plus loin... années 1950

37)

Années 1960...

38a)

Années 2005...

38b)

René Bouquet << Cette photo a été prise en direction de Douai, exceptionnellement, on y voit une voiture automobile dont je ne connais pas le modèle.>>

39)

Cette photo présente la partie centrale de la rue et en arrière-plan se dessine le grand bâtiment de la cour St Georges (rue de Douai).>>

40A)

Année 2005... Avec un peu plus de circulation...

40B)

Face au parc public, le premier magasin de François CUVILLIER. 

A voir sur cette photographie : la station ESSO au fond et les maisons du coron de la filature, un volailler, la CCPM (Coopérative Centrale du Pays Minier), au centre de la route : le car police.

41)

Les écrans n'étaient pas vraiment plat dans les années 1960. Les châssis des postes radio Hénivox étaient réalisés dans l'atelier de mon Grand père, César Bouquet. Ils étaient assemblés dans l'atelier du Boulevard Fallières appartenant Monsieur Broucke.

42)
43)
44)

Sources Bibliographiques:


Crédit photographique :

Patrick BOUQUET, collection personnelle.


II