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La rue Léon Pruvot ancienne rue de Douges s'ouvre avenue des fusillés pour déboucher sur la rue de Dourges en limite de commune.

La rue de Dourges a été particulièrement marquée par le drame qui s'y joua à la fin de la guerre 1939-1945 le 25 Août 1944 vers 18h00. 

Une information est parvenue à Londres pour signaler la fabrication d'eau lourde à la cokerie de la fosse Saint-Henriette. Un bombardement de l'usine est programmé. Des bombardiers Anglais survolent la zone et embrasent le sol de l'usine dans un vacarme assourdissant. Lorsque l'assaut est fini, les gens sortent des abris pour voir ce qu'il s'est passé. Mais une deuxième vague arrive, ce sont des avions Américains volant à haute altitude contrairement aux avions Anglais. Pendant ce temps, le vent a poussé les fumées sur la rue de Dourges elles sont tellement denses que les habitants ne parviennent pas à retourner aux abris. C'est alors que les bombardiers Américains lâchent leurs bombes avec méprise, en visant la rue à la place de l'usine située à quelques centaines de mètres de là. 

Le drame qui se joue, fera une soixantaine de victimes à une semaine de la libération. Les dernières bombes tomberont sur des magasins de la rue Elie Gruyelle mais la rue de Dourges est rasée. Les résistants participent au ramassage des corps. Certaine victimes ont été propulsés à plus de 50 m du point d'impact dans les jardins voisins. La cloche de l'église Sainte-Marie est tombée par les vibrations, elle s'est fendue, c'est pour cela qu'elle sonnait faux. Une chapelle ardente est improvisée dans la salle paroissiale du "REX" en face de l'église.  En été ce lieu va vite devenir irrespirable.

Ce drame est encore inscrit dans les mémoires avec des détails donnés par des témoins qui ont vu tomber les bombes en grappe ou par cette personne qui se trouvait sur un chemin entre ces deux zones et qui a assisté impuissant aux deux bombardements dans le vacarme et les tremblements.

Je n'ai pas trouvé de photos de maisons de la rue de Dourges en ruine, ci-dessous, voici une photo d'habitations détruites mais pendant la première guerre, dont l'indication Dourges pourrait laisser penser qu'elle se trouvait à l'intersection de la rue Léon Pruvot avec la rue Octave Legrand, rue de l'abbatoir de l'époque...

 avec la photo suivante, on peut juste constater la similide des lieux avec la photo ci-dessus mais sans pour autant en tirer une conclusion ferme car toutes les maisons ayant été détruites et reconstruites et sans photo de référence avant destruction de la première ou de la seconde guerre, il est pour le moment impossible d'établir une localisation exacte de cette photo.
--- Des indications allemandes similaires sont visibles sur d'autres photographies. (lien à suivre)...
--- J'ai fais le tour des communes entourant Dourges sans trouver cette configuration (à approfondir).
--- On trouve aussi ce type de décorations de construction dans la commune, mais dans la région aussi...
--- Le nom du photographe H.TAILGIR... (ce que je peux lire au erreurs près) est inconnu sur les documents (2000 à 3000 cartes et photographies) que je possède sur la commune.

Vue ariénne, photographie IGN, de la rue de Dourges, en 1947. On voit nettement l'ensemble des maisons détruites à la fin de la guerre. Rue Elie Gruyelle, dans l'axe de la rue de dourges, il y a aussi une maison détruite, le propriétaire du magasin a été tué ce jour là, la bombe étant tombée dans la cours. Une bombe serait tombée dans le parc public et une personne serait décédée mais rien de visible à ce sujet.

L'article suivant parle de la reconstruction dans les années 1950.

Sources Bibliographiques:

Crédit photographique :

Patrick, BOUQUET

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