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La rue de l'Abbaye tient son nom de cette voie qui menait jadis à l'abbaye.

Henri Claverie nous raconte, écoutons le : (18:26)

Ci-dessous : extrait d'un dessin exécuté par Remigo Cantagallina qui, en 1613, fut pendant trois jours, l'hôte du duc de BOURNEVILLE.

Sur cette image, à gauche on aperçois les bâtiments de l'abbaye devancé par un détournement de l'Eurin qui a donné son nom à la chapelle appelée "Notre Dame de l'Eurin". Au centre l'église dont le clochet a été reconstruit en 1600. Sur sa droite, et en avant, on observe la présence d'une habitation plus haute et sur l'arrière ce qui pourrait être une tour. Suivant cette disposition et les plans de la commune dont on dispose, je pense qu'il s'agit de la maison ségneuriale placée sur la l'actuelle place de la République et de la tour de la porte de Neuvireuil (qui signifie "de la nouvelle ville", celle  de l'abbaye), à cet endroit un petit pont qui enjambait l'eurin a été découvert lors de travaux d'assainissement.

Sur cette vue où l'on peut voir la route de Courrières à gauche et la route d'Harnes à droite, le chemin qui descent depuis le moulin de l'abbaye serait le chemin des allemands (Le Boulevard des Nations, la rue des Primevères et une partie de la rue des glycines forme l'ancien chemin des Allemands.) 

La rue de l'abbaye serait en face, un point repérable, à la croisée des chemins est ici représenté, vers 1600, par un arbre remarquable. 

A l'époque moyenâgeuse, la notion d'arbre et de croix s'associe dans la religion pour une représentation du Christ dans un "Arbre de vie". On peut imaginer que cette appellation "Croix Caffet"ait été donnée à cet arbre faute d'éléments complémentaires dessinés sur ce dessin. Aujourd'hui, il serait placé à proximité de la chapelle Saint Joseph qui a été construite après la Révolution, probablement au moment du renouveau de la foi, sous la Restauration.

Point d'observation remarquable : la double rangée d'arbres qui part vers la gauche peut correspondre à la rue de la Concorde, ancienne rue des vaches qui a vu passer l'Erin. La rangée d'arbre se poursuit vers le fond, le long de la route, vers la commune, peut être longeant le ruisseau ?

1)


HENIN EN 1613

CANTAGALLlNA, COMMENSAL
DU DUC ALEXANDRE DE BOURNONVILLE

Remigio Cantagallina
De la région florentine
Vint à Hénin -- Bonté divine!
Le Duc au château, l'invita.

Et cinq beaux-aspects nous laissa
De l'église toute voisine,
Remigio Cantagallina
De la région florentine,

Bien plus de. trois cents ans déjà,
L'antique cité.de la mine
Surgit de ta plume si fine,
En vision de l'au-delà
Remigio Cantagallina !

    Henri CLAVERIE .
Professeur Agrégé Médaille d'or des Arts et Lettres de France

HÉNIN-BEAUMONT - le.20 Août 1985.

Recherche historique sur Hénin Liétard par M DANCOISNE en 1847. 
(Copie de l'oeuvre originale issue de ma collection.)

Ci-inclus, le travail intégral de mon frère René BOUQUET paru le 15 mars 2016 sur le site Facebook "Tu es toi aussi d'Hénin-Beaumont si..."

Je cite <<

En complément de la publication du 30.01.2015 rééditée le 14 mars 2016, je vous propose une photographie de ce jour 27 mai 2016 de la gendarmerie d'ARRAS.

Je devais aller cet après-midi à ARRAS et lorsque j'ai consulté la carte, j'ai lu que derrière le bâtiment où je me rendais, il était inscrit: "Abbaye d'HENIN-LIETARD".
J'ai fait immédiatement le rapprochement avec une photo parue dans le quotidien "La Voix du Nord" du 27.08.2014 que j'ai jointe de l'édifice qui est désormais la Gendarmerie d'ARRAS, les bureaux des gendarmes occupant les anciennes cellules des moines.

Destin tout à fait improbable de ce bâtiment qui a conservé fière allure mais qui mériterait une rénovation tout comme la caserne "Schramm" située juste à côté et qui sera magnifique lorsque les travaux de rénovation entrepris seront terminés. Ce secteur d'ARRAS sera à visiter.

Photographies personnelles n° 2 et 3 du 27.05.2016.

1) L'article de "LA VOIX DU NORD" du 27.08.2014 sur l'annexe de l'Abbaye d'HENIN-LIETARD.

(Rbqt) En feuilletant la masse de documents que j'ai accumulés sur Hénin, j'ai retrouvé un article de presse du journal "La Voix du Nord du 27 août 2014 sur l'abbaye "Notre-Dame de l'Eurin" d'Hénnium qui vient confirmer les informations données par M. Henri Claverie, le contraire m'aurait étonné. Cet article tenant sur une page complète j'ai dû le scanner en deux fois.

2) Le même bâtiment deux ans plus tard.

Fin de citation.>>

D'autre part, Christophe Darron Delille nous apprend sur le site Facebook "Tu es toi aussi d'Hénin-Beaumont si..."

Je cite <<

Dans la rue des Vierges à Douai, on peut voir cet imposant porche du XVIIIe siècle, avec ses pilastres ioniques (devant un appareil à refends) qui soutiennent un entablement sur lequel repose un fronton triangulaire... Ce porche était l'entrée du refuge de l'abbaye d'Hénin-Liétard, qui existe toujours derrière, et qui date quant à lui du XVIIe siècle... Et entre ce porche et l'ex-refuge, il y a une belle cour pavée...

Le refuge est désormais une maison particulière...

Fin de citation.>>

Complément de René BOUQUET : 

Les deux lieux de fuite des moines de l'abbaye "Notre Dame de l'EURIN " d'Hénin-Liétard (Hennium à l'époque) étaient DOUAI et ARRAS. Il y avait des souterrains qui partaient de l'abbaye vers ces deux villes et malheureusement ils ont dû être souvent utilisés car l'abbaye était la proie idéale pour les soldats des troupes ennemies qui étaient même parfois françaises. Pour mémoire, je joins la photo de l'abbaye d'HENIN-LIETARD à ARRAS que j'avais photographiée au mois de mai 2016 et qui est dorénavant la gendarmerie d'ARRAS.

(cliquer sur le lien pour voir la photo)

Cliché du 14.03.2016 que j'ai pris au cimetière centre d'Hénin-Beaumont, dès après l'entrée principale, quatre très vieilles tombes de moines de l'abbaye d'Hénin: les abbés Duchatelle, Detève, Duquesnoy et Denis dans l'ordre de la photo, de gauche à droite.. Apparemment, il y aurait dans la 3éme tombe, d'autres curés d'Hénin; c'est la seule où des inscriptions gravées dans la pierre sont encore visibles.

Sources Bibliographiques:

Recherche historique sur Hénin Liétard par M DANCOISNE en 1847. 

Crédit photographique :

1) Patrick BOUQUET, collection personnelle
2) Recherche historique sur Hénin Liétard par M DANCOISNE en 1847. Patrick BOUQUET, collection personnelle.

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