(PAS DE CALAIS)
Durant le XIe siècle, des remparts munis de cinq portes et de plusieurs tourelles sont bâtis tout autour de la ville, entourés de larges fossés remplis d'eau.
En 1297, à la suite d'échauffourées avec le comte de Flandres, Hénin-Liétard est pillé, incendié et ruiné. Les murs d'enceinte sont démantelés et finalement détruits en 1302 ; seuls les fossés restent en place, dans lesquels, il est interdit aux pelletiers de laver peaux et laine, sous peine de cinq sols d'amende.
L'invasion houillère héninoise à partir de 1851 et la poussée démographique qui en est la conséquence (3.000 habitants en 1850, 14.000 en 1900), vont rapidement combler les zones inoccupées.
Plusieurs marchés sont tenus sur Hénin-Liétard, tout d'abord, seulement les vendredis. Jusqu'en 1864, ils ont lieu sur la Petite Place (place Jean-Jaurès) puis sur la Grande Place (place Carnot).
Comme pour une majorité de communes, la création de nouvelles foires relève de l'exploit, compte tenu des difficultés administratives que cela engendre. En dépit des oppositions d'Arras, de Béthune et de Carvin, Hénin-Liétard obtient, en 1842, l'autorisation d'organiser deux foires annuelles tenues les deuxièmes vendredis de février et de novembre.
Plan de Hénin-Liétard en 1826

Les fêtes ne manquent à Hénin-Liétard. Elles sont l'héritage des ducasses et kermesses qui y sont attestées, dès 1500, célébrées le 3e dimanche de septembre. En 1559, lors du cortège de chars se déroulant à travers la ville, les acteurs sont affublés d'accoustrements et travestissements que le sieur Adrien Cuigniet est chargé d'aller quérir à Douai, moyennant vingt et un pattars. De son côté, Jan Locquier le jeune a pour mission de ramener l'effigie de quatre enffants de bois pour les nourrices jouantes à ladite procession. Il en coûte en outre soixante pattars pour les joueurs musiciens ayant participé au cortège.
Les nombreuses formations héninoises donnent leurs concerts sur la Grande place Carnot, sur la petite Place mais également, dès les années 1880, sur les emplacements stratégiques d'Hénin-Liétard où sont installés des Kiosques à musique provisoires, lors des ducasses, des festivals et concours musicaux et autres fêtes nationales. Les sociétés, telles l'Harmonie de l'Industrie et du Commerce, forte de plus de cent musiciens ou encore l'Orphéon et harmonie des Mines de Dourges, ne dédaignent pas de venir démontrer leur talent dans tout le Pas-de-Calais, le Nord ou la Somme et même de pousser jusqu'en Belgique ou en Suisse.
Le 28 février 1906, la municipalité d'Hénin-Liétard, emmenée par Léon Pruvot (1869-1937), maire de 1904 à 1919, décide d'acheter une pièce de terre dite le Grand Terrain, longue de 110 mètres et large de 45 mètres, s'étendant de la rue de l'Abbaye, qui longeait les anciens fossés de la ville, jusqu'à la rue Monpanché (Montpencher). Le Grand Terrain, en friche, accueillait jusqu'à cette date une partie des baraques et activités foraines lors des ducasses. Le propriétaire actuel, M. Peugniez, accepte de céder son bien pour 75.000 francs. Le Conseil municipal vote dans le même temps le principe d'un emprunt de cent mille francs destiné à cette acquisition, aux frais d'aménagement de ce terrain en Place publique et à l'édification d'un Kiosque à musique sur celle-ci. Une nouvelle taxe sur les alcools vendus à Hénin-Liétard est en outre instituée, permettant, selon Léon Pruvot, de ne pas augmenter les charges des contribuables.
Le 9 avril 1906, le conseil municipal est réuni pour choisir entre les différents projets relatifs au futur Kiosque à musique : c'est l'entrepreneur Auguste Cassoret de Saint-Sauveur-les-Arras qui, pour un budget de 12.000 francs, est chargé de sa construction au centre de la nouvelle Place dénommée place de la République, ... juste avant que Cassoret ne se déclare en faillite en février 1908...
Lors de la même séance du 9 avril 1906, le maire annonce que les travaux de terrassement et de nivellement de la nouvelle Place, que l'agent-voyer Fournier a chiffrés à neuf mille francs, sont déjà commencés ; le Conseil municipal décide de réserver une bande de terrain tout au long de la nouvelle Place, dont une partie est destinée à faire bâtir un nouvel Hôtel des Postes, la seconde partie, d'environ 1.500 m², étant morcelée en treize lots à vendre pour être construits.
Les travaux d'aménagement de la Place de la République — fourniture et pose sur massif de béton des bordures de trottoirs en granit, établissement des caniveaux pavés longeant les bordures, fourniture de porphyres et de sable graveleux — sont adjugés le 22 juin 1906, pour 7.264 francs 25, à Mme Rinquin-Derond, de Béthune, qui consent un rabais de un pour cent sur le devis initial.
L'affaire du Kiosque à musique ne traîne pas en longueur puisqu'il est inauguré le dimanche 12 août 1906 ; à cette occasion toutes les musiques d'Hénin Liétard y vont de leurs concerts, se succédant sans discontinuer de quatre heures jusqu'à minuit.
De forme octogonale, le Kiosque de la place de la République est érigé sur un soubassement doté d'une cave ; son garde corps est en fer forgé ; ses colonnes en fonte supportent sa toiture en zinc ornée sur son pourtour de ciselures en fer forgé, surmontée d'une lyre ; une grille de protection est disposée à un mètre tout autour du monument ; d'un diamètre de neuf mètres cinquante, 110 musiciens peuvent aisément y prendre place.
Hénin-Liétard - Kiosque sur la Place de la République

Le 24 septembre 1906, comme la municipalité l'avait programmé lors de l'acquisition du Grand Terrain auprès de M. Peugniez, a lieu la mise en vente de treize lots pris sur la bande de terrain allant de la rue Montpenché à la rue de l'Abbaye, longeant la place de la République, laissant l'emplacement nécessaire à la future construction de l'Hôtel des Postes. Maître Butruille, notaire, est chargé de trouver preneur pour ces 14 ares et 16 centiares, au prix de 53.300 francs. Seuls trois lots trouvent preneurs ce jour-là : le premier est adjugé à Alphonse Lemire pour 2400 francs, le suivant à M. Peugniez-Bécu pour 4000 francs et enfin le dernier au prix de 4700 francs à M. Alphonse Théry. Les dix lots non vendus mettront plusieurs années à trouver preneur.
L'architecte Cailleaux est chargé, en février 1907, d'établir les plans et devis du futur Hôtel des Postes, d'une dimension arrêtée à onze mètres de longueur. La municipalité prévoit d'y consacrer 30.000 francs et de le louer ensuite à l'administration des postes à raison de 1.600 francs annuel, assorti d'un bail de dix-huit ans. Le 7 mai 1907, on procède à l'adjudication de la construction de l'Hôtel qui est attribuée au seul entrepreneur à s'être présenté, M. Jean-Baptiste Crépin-Chevalier d'Hénin-Liétard qui consent tout de même un rabais de 5% sur le budget initial.
Lors de la première semaine d'octobre 1907, l'ancien bureau des Postes du 30 de la rue Elie Gruyelle ferme ses portes ; les services des postes, télégraphe et téléphone sont transférés dans le nouvel Hôtel des Postes flambant neuf, de style renaissance, face au Kiosque à musique de la place de la République.
Dès l'inauguration du Kiosque les concerts ont lieu essentiellement sur la place de La République. Les Ducasses sont partagées entre les trois places héninoises, Carnot, petite Place et République ; les marchés du mardi et vendredi font de même.
Hénin-Liétard - Place de la République, jour de marché et Kiosque, avant et après guerre

Le 3 octobre 1914, les uhlans occupent Hénin Liétard. Les onze mille habitants héninois sont totalement évacués entre les 26, 27 et 28 avril 1917, emmenés dans la région de Wavre en Belgique, dans des wagons à bestiaux. La Ville est alors dévastée et en grande partie ruinée par les allemands qui s'enfuient en octobre 1918.
La Mairie et l'Eglise Saint-Martin sont rasées de même que 700 autres immeubles, la façade de l'Hôtel des Postes ne tient plus que par un fil, l'arrière ayant disparu, le Kiosque à musique est sérieusement endommagé.
En 1928, l'Hôtel des Postes est reconstruit, sans son campanile. Le Kiosque à musique est, de son côté, remis en état.
A la fin des années 1950, la place de la République est "rénovée" : le Kiosque à musique est rasé, criminel qu'il est d'exister encore, les arbres passent à la tronçonneuse, on a trop d'oxygène, et enfin des places de parking sont créées...
En 1971, Hénin-Liétard fusionne avec Beaumont-en-Artois donnant naissance à Hénin-Beaumont.
Kiosque supprimé.
voir ici Place de la République de Hénin-Beaumont sans son kiosque, aujourd'hui.(1/2) — (2/2)

publié par JeanMarc Jeu 11 Jan 2018 13:09
17 février 1861 — Fête des arbalétriers à Hénin-Liétard, accompagnés de leur musique
— On nous écrit d'Hénin-Liétard : lundi dernier a eu lieu la fête des arbalétriers (société dite la Joyeuse). Dès le matin les arbalétriers accompagnés de leur excellente musique, se sont rendus au lieu ordinaire de leurs réunions, rue de Lens. Après une courte pause, ils ont continué leur marche dans les principales rues; en tête un individu, taillé en Bucéphale, amusait la fouie par ses évolutions grotesques. A midi, une salle improvisée et décorée avec goût réunissait plus de 50 convives ; quelques personnes des plus notables du pays assistaient à ce banquet, où la bonne harmonie n'a pas un seul instant cessé de régner. M. Tournant, surtout, a beaucoup égayé la réunion par ses chansonnettes, ainsi que M. C... qui a bien voulu chanter quelques romances dont il est l'auteur.
Un bal des plus brillants, qui s'est prolongé bien avant dans la nuit, grâce à la permission de M. le Maire, a terminé cette belle journée.
4 octobre 1861 — Fête communale de Hénin-Liétard
— Hénin-Liétard. Plusieurs jeunes gens de notre localité avaient eu l'heureuse idée d'organiser, pour notre fête communale, le mois dernier, une soirée musicale suivie d'un bal. Cette soirée a été des plus brillantes. La vaste salle disposée à cet effet était remplie d'une foule nombreuse et choisie venue de notre chef-lieu de département, des villes voisines, et voire même de l'étranger. Nos jeunes gens, avec leur galanterie habituelle, ont procuré à leurs danseuses (qui pour la plupart étaient charmantes) tous les agréments qu'elles attendaient.
Grâce au succès obtenu, il a été décidé qu'une soirée du même genre serait organisée pour le mois de novembre, à la Sainte-Catherine. Nous ne pouvons qu'applaudir à cette décision, et nous souhaitons à notre jeunesse des résultats toujours aussi satisfaisants.
18 juin 1882 — Concours musical à Hénin-Liétard
— L'Harmonie Hiroux-Dupont de Sains-du-Nord, 2e division, 1re section, prendra part dimanche prochain, 18 juin, au concours de musique qui aura lieu à Hénin-Liétard (Pas-de-Calais). Nous souhaitons bonne chance à notre voisine.
21 septembre 1893 — Si les régiments sont nombreux dans le Pas-de-Calais, et notamment à Hénin-Liétard, ce n'est pas pour y démontrer leurs talents musicaux !
Quelques renseignements sur les emplacements affectés aux troupes envoyées pour la grève et dont le quartier général est à Lens :
A Hénin-Liétard, un bataillon du 33e de ligne ; à Lens, un bataillon du 110e ; à Liévin, une compagnie du 8e ; plusieurs compagnies réparties entre Billy-Montigny, Bully-Grenay, Carvin ; à Harnes, un escadron du 19e chasseurs à cheval ; à Avions, un autre bataillon de chasseurs ; à Houdain, un escadron du 21e dragons ; à Bruay, deux compagnies du 33e ; à Auchel et Nœux également une compagnie du 33e.
A défaut d'un kiosque à musique, les musiciens héninois donnent leurs concerts sur la Grande place Carnot ou sur la Petite Place
4 septembre 1898 — Concert de la Musique Municipale. L'Harmonie municipale d'Hénin-Liétard donnera dimanche prochain 4 septembre, un grand concert sur la Place. Ce concert commencera à quatre heures précises. En voici le programme : 1. Retraite croate. Gabriel Marie. — 2. Ouverture de Jubel. Flotow. — 3. Concerto pour trombone. Roussel. — 4. Sélection sur Mignon. Ambroise Thomas. — 5. La Chanson des Nids, fantaisie polka pour petite flûte et deux clarinettes. Buot.
Des chaises seront réservées dans une enceinte aux familles des membres actifs et honoraires.
La Musique du 127e de ligne prêtera sans doute son concours à ce concert. Le Directeur, A. Vanduick.
18 juin 1899 — La Musique municipale donnera dimanche 18 Juin, à quatre heures du soir, sur la Place Sadi-Carnot, un concert dont voici le programme : Marche des Preux. Houziaux. — Cadet Gentilhomme, fantaisie. E. Roux. — Ouverture de Phèdre. Massenet. — La Cigale, valse. Houziaux. Le Directeur, A. Vanduick.
24 septembre 1899 — Place Sadi-Carnot, à quatre heures du soir, grand concert donné par la Musique municipale. Programme : Dunkerque, marche. Houziaux. — Marche aux Flambeaux. Delannoy. — Haydée, fantaisie. Auber. — Sélection sur Mignon. A.Thomas. — L'Aubépine, valse. C. Dorni.
3 juin 1900 — La Musique municipale donnera le dimanche 10 juin, de 4 heures ½ à 6 heures du soir, un concert sur la place Carnot. En voici le programme : Le Diable sur terre, marche (Suppé). — Odette, ouverture (A. Richart). — Franco-Russe, valse (Beaumont). — Saragosse, fantaisie espagnole (Jonghers). — L’Armida, fantaisie pour petite clarinette. Soliste : M. C. Willeferl (Boué). — Le bout du Monde, mazurka (Leroux).
5 août 1900 — Hénin Liétard. Grand Concert. Le dimanche 5 août, à 6 heures du soir, sur la place Sadi-Carnot, aura lieu un grand concert, donné par l'Orphéon des Mines de Dourges, avec le gracieux concours de la société « Les Trompettes. » En voici le programme :
Première partie : Allegro. Trompettes. — Hymne au Drapeau. — Patrie ! Orphéon. — Les Cavaliers du Caucase. Trompettes.
Deuxième partie : Marche Française, Les Boërs, fantaisie de J.Crépin, et Fantaisie pour 4 Trompettes. Trompettes. — Les Paysans, Gaule et France et la Marseillaise. Orphéon.
22 juillet 1900 — Description de l'habillement des Trompettes lors de l'adjudication de celui-ci
— L'habillement des Trompettes d'Hénin Liétard. Vendredi matin à la Mairie, a eu lieu l'adjudication pour l'habillement des Trompettes. Le modèle soumis se rapportant beaucoup à celui de la garde républicaine, comporte le pantalon en drap bleu gendarme avec bandes noires, la tunique drap bleu foncé avec lyre sur manches, col musicien, aiguillettes rouge et or, et le képi drap bleu foncé, forme demi-saumur, lyre, bride et soutache or, plumet en plumes de coq.
La mise à prix pour 40 costumes : 54 francs était de 2.160 francs. M. Boutry, de Lille, seul soumissionnaire a été déclaré adjudicataire avec un rabais de 3,12%.
Hénin-Liétard - Fanfare La Prolétarienne — La Prolétarienne des Mineurs

23 juin 1901 — Programme du festival musical d'Hénin-Liétard
— Demandez le programme ! Les sociétés seront reçues et amenées à l'Hôtel-de-Ville de dix heures à une heure par Messieurs les instituteurs pour trinquer.
Le défilé parcourra les principales rues de la ville. En tête du défilé on verra : Les tambours et clairons des Sapeurs-Pompiers d'Hénin, la Musique Municipale d'Hénin, et les Sapeurs-Pompiers d'Henin ; puis, vers le milieu, l'Harmonie de l'Industrie et du Commerce, entre une musique de la Sarthe et une de la Suisse ; plus loin l’Harmonie des mines de Drocourt ; puis plus loin... à la fin, les Trompettes d'Hénin-Lietard, un détachement des Sapeurs-Pompiers, et en arrière-garde, plus loin, très loin, fort loin... la Musique Libre qui, en sa qualité de société subventionnée, doit mériter son allocation.
Le défilé suivra l’itinéraire suivant, si nos renseignements sont bien exacts : Rues de Rouvroy, Notre-Dame-de-Grâces, Napoléon, Bon-Secours, des Anges, Elie Gruyelle, Hénocq, Saint-Roch, Hanovre, des Vaches, de l'Abbaye, Petite Place, Grande Place.
Après la dislocation, les sociétés se rendront à leurs kiosques respectifs.
La Fanfare Municipale jouera sur le kiosque de la Grand’Place, l'Harmonie des Mines de Drocourt, sur le kiosque de la rue de l‘Abbaye, à Saint-Joseph. Une difficulté a surgi : le même chef dirige ces deux sociétés, il a fait observer qu'il ne peut battre la mesure en même temps rue de l'Abbaye et sur la Grand‘Place. « Comment faire pour contenter les deux » (authentique). Bref, nous ne savons pas comment l'incident a été clos.
Les Trompettes feront l'ouverture rue Pasteur.
L'Harmonie de l'Industrie et du Commerce jouera rue de Douai, près la Gendarmerie, et la Musique Libre... loin... bien loin très loin.
Participeront à ce festival, quatorze sociétés de musique : les fanfares de Dourges, Saint-Laurent-Blangy, Leforest, Lens, Lambres, Méricourt, Evin, Mingovel, Harnes, Savy-Berlette, Libercourt, et les harmonies de Courrières et de Mericourt ; trois chorales : celles de Lens, d’Harnes et de Roubaix ; une société de Mandolinistes, les Lill' Minstrels ; huit compagnies de sapeurs-pompiers : celles de Dourges, Libercourt, Lens, Evin, Courrières, Beaumont, Méricourt, Vermelles, et deux sociétés de trompettes : celles de Carvin et de Wahagnies.
Des Kiosques à musique provisoires et sommaires sont dressés pour les musiciens sur les diverses places lors des festivals et fêtes
14 juillet 1901 — Concert sur le kiosque (temporaire) de la place Carnot
Hénin Liétard. L’Orphéon des Mines de Dourges donnera, le 14 juillet, sur le kiosque de la Place, une audition des morceaux suivants : Patrie. Augé. — L’Orphéon c'est le peuple. Saintis. — Joyeuse Fête. Aubry. — La Marseillaise.
11 avril 1902 — La Ducasse est installée sur la Grande et petite Place ainsi que sur le Grand Terrain, en friche, future place de la République. Les enseignes des forains sont tout un programme.
— Il y aura des amusement de toute nature à la ducasse de la Pentecôte, et si tous les forains qui ont demandé un emplacement viennent, les deux Places et le grand terrain menacent d’être trop restreints. Voici un aperçu des diverses distractions.
Les théâtres Deschamps, Louis XV Grandsart, des Fantoches Violette, Hardi les Boërs Pivallier, le chemin de fer circulaire Chaimol ; les Montagnes russes circulaires Lesage ; les manèges Maille, Desreumaux ; les balançoires Salomon. Deleu, Van Howenghem ; les musées Gallais, Jonaux ; la ménagerie Poisson ; les panoramas Ralu, Soiche ; les confiseries Vercruyse, Deleu, Folet, Nœureuil, Beauvisage; les tirs Cloes, Velge, Fourdinier, Frémy ; les loteries Salomon, Petit Zouave Tavan, Monnier, les photographies Caron, Efira, Dupont, Hening ; les jeux de platine Delabie ; le Concert arabe et l'avaleur de sabres Renaud ; l'oisellerie exotique Counet ; le cirque des puces Witteven ; l'Hippo-Palace Rumilly ; les fritures Dupont, Burin, Brogniard ; et quantité d'autres attractions.
Comme ou la voit, les moyens de se distraire à la Pentecôte ne manqueront pas, à condition qu'il fasse un peu plus beau.
14 juillet 1904 — Lors de la Fête nationale, les diverses musiques disposent d'au moins quatre kiosques à musique disséminés à travers la ville
— A quatre heures précises, sur la Place Carnot, revue et défilé des sociétés locales pendant lequel départ de petits ballons et de sujets comiques.
A l'issue de la revue, remise solennelle de décorations.
Grands concerts publics par les Sociétés musicales de la ville qui exécuteront les programmes suivants :
A six heures et demie, Kiosque n° 1 de la Place Carnot, Harmonie de l'Industrie et du Commerce.
La Marseillaise. — Rosabelle, ouverture. Wettge. — Il crociato, pour basse. Meyerbeer. — Le sourire, valse. Houziaux. — Marche triomphale. Delannoy. — Sélection sur l'Africaine. Meyerbeer. — Chanson des nids. Buot. — Marseillaise et Chant du Départ.
A cinq heures, Kiosque n° 2 de la rue de Douai, Orphéon des Mines de Dourges.
Salut au Drapeau. — L'Orphéon c'est le peuple. — Aubade villageoise. — Les martyrs aux arènes. — La Marseillaise.
A cinq heures, Kiosque n° 3 de la rue de l’Abbaye, les Trompettes héninoises.
Allegro. — L'union française, fantaisie. Gadenne. — Fête lilloise, marche. Gadenne. — Allegro. — Fantaisie. — Murmure du soir, valse. Gadenne. — Justine, polka. Gadenne. — Allegro.
A cinq heures, Kiosque n° 4 de la rue de Drocourt, Fanfare municipale des Sapeurs Pompiers.
Allegro militaire. Allier. — Robert le Diable, fantaisie. Meyerbeer. — Valse de concert. Wesly. — Polka-marche. Loyer. — Rip, fantaisie. Planquette. — Basse-cour, polka imitative. Gomes. — La Marseillaise.
19 juin 1904 — Concert de la Fanfare municipale, place Carnot
— Voici le programme du Concert public que donnera la Fanfare municipale, le dimanche 19 Juin, de six à huit heures du soir, sur la Place Carnot :
Première partie : En liesse, allegro. Turine. — Rip, fantaisie. Planquette. — Fiançailles, valse. Wesly.
Deuxième partie : Le Tsar à Paris, allegro. Lambert. — Les dragons de Villars, fantaisie. Maillard. — Myrto, polka. Petit.
8 juillet 1905 Répétition place Carnot du concert des Trompettes héninoises qui sera donné à Saint Valéry-sur-Somme
— Les Trompettes héninoises qui prennent part, les 9 et 10 juillet au concours de Saint-Valéry-sur-Somme, donneront, samedi prochain 8 juillet à huit heures et demie, sur la Place Carnot, une audition des morceaux de concours dont voici le programme :
Allegro. X. — Vers la victoire. Gadenne. — Retour de Dunkerque, fantaisie. Gadenne. — L'Union française. Gadenne. — Polka.
5 août 1906 — Annonce de l'Inauguration du Kiosque à musique place de la République pour le dimanche 12 août 1906
— Par décision de la Commission des fêtes, à laquelle assistaient MM. Léon Pruvot, maire, Lefebvre-Blondesax. adjoint, Guislain Galland, Edouard Gosselin, conseillers municipaux, l'inauguration du kiosque se fera le dimanche 12 août. Toutes les Sociétés musicales seront invitées ; dans le cas d'acceptation, elles devront produire leur programme pour dimanche. Le concert sera ouvert à 4 heures, par la Fanfare municipale, et terminé vers 10 heures.
Hénin Liétard - Inauguration du Kiosque à musique de la place de la République du 12 août 1906 — Chanson patoisante El' Kiosse composée par Maurice Lheureux en homme au kiosque héninois

22 septembre 1906 — Concert de l'Harmonie sur le Kiosque place de la République où la ducasse est maintenant installée
— Voici le programme du concert qui sera donné sur le Kiosque de la Place de la République, ce soir samedi 22 septembre à huit heures, par l'Harmonie de l'Industrie et du Commerce :
Vieux Condé, allegro militaire. Wettge. — Ouverture du Paludier du bourg de Batz. Febvre. — Le Soulier de Madelon, sélection sur l'Opéra. H. Bresles. — Grand air varié, par tous les instruments. V. Delannoy. — Les Heures, valse. a) heures d'amour. b) heures tristes. c) heures glorieuses. H. Bresles.
— La ducasse a dû être bonne pour les forains qui, après le temps pluvieux de dimanche, ont, grâce aux journées plus belles de lundi, mardi et mercredi, vu la foule se presser joyeuse autour des attractions multiples qu'ils lui offraient. Les trois places : place de la République, place Carnot et Petite Place étaient garnies, sans excès, de baraques diverses : cinématographes, cirque, hippodrome, arène athlétique, manèges, fritures, etc.
1er octobre 1906 — Les 73 musiciens des Bigotphones d'Hénin-Liétard très attendus au festival de Lens
— Lens. Le festival-concours organisé par la Société des Bigotphones lensois, qui a eu lieu dans cette ville, a bien réussi. Trois sociétés avaient répondu à l'appel du comité organisateur : les Joyeux de l'Alouette de Saint-Denis, 17 exécutants ; les Bigotphones d'Hénin-Liétard, 73 exécutants ; les Bigotphones de Montigny-en-Gohelle, 39 exécutants. Une foule de curieux, avides de suivre les joyeux bigotphonistes, se pressaient sur le parcours du défilé qui a eu lieu à trois heures.
M. Basly, député-maire, a tenu à recevoir les sociétés à la mairie, où les vins d'honneur ont été offerts.
Bigotphones d'Hénin-Liétard ont obtenu le 2e prix et une prime de 110 francs.
11 et 12 août 1907 — Festival musical et fête aérostatique sur les diverses places de Hénin-Liétard
26 décembre 1905 — Le comité d'organisation du festival qui aura lieu le 24 juin 1906, à Hénin-Liétard, vient d'être constitué. Il se compose, notamment, des présidents et directeurs des Sociétés musicales de la localité.
Le règlement est à l'étude et sera prochainement adressé aux sociétés intéressées.
8 juillet 1907 — Le festival de Hénin-Liétard, primitivement fixé au 24 Juin 1906, et qui avait été remis à diverses dates, est irrévocablement fixé aux 11 et 12 août 1907. Le dernier délai d'inscription est le 20 juillet. Les Sociétés inscrites pour les 4 et 5 août, peuvent s'abstenir de renouveler cette inscription ; ce silence sera considéré comme une adhésion au changement de date. Celles qui ne pourront prendre part au festival à la date des 11 et 12 août sont priées d'en informer le comité.
10 août 1907 — Concert et essais d'éclairage électrique pour le festival. L’excellente Harmonie de l'Industrie et du Commerce donne, ce soir, samedi, de huit à dix heures, sur le kiosque de la Place de la République, une audition du programme suivant : Allegro de concert. Allier. — Tanit, polka pour petite flûte, Coquelin. (Soliste : M. Aubry, 1er prix Conservatoire Lille). — Fête aux Flambeaux. Wettge. — Electric, polka pour trompette, Sellenick. (Soliste : M. Gigot, lauréat Conservatoire Paris). — Péché mignon, polka, Gentil.
Il y aura foule, d’autant plus qu'au cours de l'audition, on procédera aux essais d’éclairage électrique.
29 septembre 1907 — Fête de nuit sur la place de la République
— Une fête de nuit, organisée par la Société de gymnastique et d'armes l'Etoile avec le concours d'une section de l‘Harmonie de l'Industrie et du Commerce, aura lieu demain dimanche 29 septembre, de sept à neuf heures du soir, sur le kiosque de la place de la République.
Dirigée par l'excellent chef qu'est M. Fiérens, cette Société fera les exercices d'ensemble avec armes, qui lui ont valu le prix d’honneur du concours de Calais, puis interprétera le ballet des Clowns, des poses de marbre et le grand ballet des Gitanos.
Les poses de marbre nécessitant un fond noir qui sera placé entre le kiosque et la rue de l'Abbaye, le public est invité à se tenir sur la Place entre la rue Montpencher et le kiosque, face à l’entrée.
Après ce spectacle, il y aura bal de nuit.
Quelques Concerts sur le Kiosque à musique
22 août 1908 — Après l'Harmonie, après les Trompettes qui, eux aussi, ont eu leur part de succès, c'est l'Orphéon des Mines de Bourges qui donnera, ce soir, samedi 22 Août, à huit heures, sur le kiosque de la Place de la République, un Concert dont voici le programme :
Première partie : 1. Les Bateleurs, de Rougnon. — 2. Le Navire, (1er prix du Concours de Rennes, morceau imposé), de Guy Ropartz. — 3. Les Forains, (1er prix du Concours de Rennes : morceau de choix), de Maréchal.
Deuxième partie
1. Marche et Chanson bohêmes, de Paillard. — 2. Les Villes mortes, (1er prix d'honneur du Concours de Rennes), de Maréchal. — 3. La Marseillaise, de Rouget de l'Isle.
29 août 1908 — Ce soir, samedi 29 août, à huit heures, sur le Kiosque de la place de la République, l'Harmonie de l'Industrie et du Commerce se fera entendre dans un répertoire absolument nouveau :
1. Les Cadets d'Autriche, pas redoublé. Parès. — 2. Quand l'oiseau chante, fantaisie. Vinay. — 3. Tanit, polka pour flûte. Coquelin. — 4. Carnaval parisien, fantaisie burlesque. Popy. — 5. Parfum d'éventail, valse. Allier. — 6. Smarteuse, polka. Popy.
31 juillet 1909 — Ce soir samedi 31 juillet, à huit heures, le « Club des Vingt » exécutera, sur le kiosque de la place de la République, le programme suivant : Luciana, marche de concert. E. Dufrenne. — Images de rêve, fantaisie. Bouchel. — Lucienne, polka pour clarinettes. E Dufrenne. (solistes : MM. Léon Santerre, Emile François et Dutilleul Eugène). — Nymphes de Jouvence, ouverture. Bouchel. — Carnavalesque, polka burlesque. H. Fernand.
28 mai 1910 — Le concert mensuel public de l'Harmonie de l'Industrie et du Commerce aura lieu ce soir samedi 28 mai, à huit heures, sur le kiosque de la Place de la République. En voici le programme : Vivat el Torero, de Anduaga, arrangé par Allier. — Marche de triomphe, de G. Parès. — La belle meunière, polka imitative, de H-J Parès. — La tourterelle, polka pour flûte, de Damaré, arrangée par Moussart (soliste, M. Aubry). — Les Erynnies, divertissement de Massenet, arrangé par Momeja. — La Housarde, valse militaire de Ganne.
Hénin-Liétard - Kiosque à musique Place de la République

2 et 3 octobre 1910 — 104 sociétés musicales assistent à la grande fête organisée à l'occasion de l'inauguration du groupe scolaire Fallières.
Dimanche 2. A trois heures et demie, défilé à travers la ville. Cinq gendarmes à cheval prendront la tête du défilé. Ordre du défilé : rue de Lens, Napoléon-Demarquette, de la Place, Petite Place, Place Carnot, rues Elie-Gruyelle ; de Douai ; Boulevard des Ecoles ; rues de Dourgne ; de l’Abreuvoir ; Saint-Roch ; des Roses ; du Hanovre, de l’Abbaye ; Place du la République dislocation.
Les Membres de la Commission du Festival iront se placer sur le Kiosque de la Place de la République pour assister au défilé. La place de la République sera dégagé en partie et le public maintenu par tous les gendarmes et tous les agents disponibles.
A quatre heures et demie, auditions musicales données par les Fanfares, les Harmonies et les Chorales sur leurs kiosques ou dans leurs locaux respectifs.
Kiosques. — Place de la République, Place Carnot, rue de l'Abbaye, rue Pasteur, rue Notre-Dame-de-Grâces, rue de Lens, rue du Hanovre, angle des rues Enoch et Saint-Roch.
Salle d'audition. — Salle des fêtes du Groupe Loubet.
Journée du lundi. A deux heures et demie de l'après-midi, salle de la Mairie, distribution des prix, trage au sort des prix et des primes, tirage de la tombola.
A quatre heures et demie, sur la Petite Place, ascension du ballon Le Rapide, monté par M. Terlynck de Roubaix.
De huit à dix heures, Place de la République, concert artistique par l'Harmonie des mines de Courrières et par l'Harmonie de l'Industrie et du Commerce réunies qui joueront sous la direction de M. Dusotoit :
Les cadets d'Autriche, allegro, Parès. — Marche du triomphe, Parès. — Ballet des deux Pigeons, n° 1, entrée des Tziganes, orchestrée par Haring. Messager. — Les Erinnyes, Massenet. — Parfum d'éventail, valse. Popy. — Concerto pour Clarinettes, Wettge. — La Marseillaise, Rouget de l’Isle.
A dix heures, Place Carnot, feu d'artifice.
Les derniers concerts sur le Kiosque avant un silence forcé de quatre ans
27 mai 1911 — Le premier concert d'été sera donné place de la République, ce soir samedi 27 mai. à 8 heures, par la la Fanfare de l’Union. Le programme sera le suivant : 1. Souvenir de Rome, allegro (J. Monnereau) ; 2. Retsiem, ouverture (Meister) ; 3. La Voyante, scottisch (J. Bouchel) ; 4. Marche des fiançailles (G. Parès) ; 5. Jour de fête, petites scènes romantiques (G. Parès) ; 6. Souvenir d'Ostende, air varié pour basse (Bouillon). (soliste, M. Namur) ; 7 Pompon rose, marche (M. Maquet).
1er juillet 1911 — L'Harmonie de l'Industrie et du Commerce donnera samedi prochain 1er juillet, à huit heures et demie, concert sur le kiosque de la Place de la République, Elle y fera entendre ses morceaux du concours de Lausanne : Némora, de Villermin ; Mars et Bellone, de Parès, morceaux imposés ; Réformation de Beethoven, morceau de choix.
11 juillet 1912 — Après l'Union qui a obtenu, samedi soir, un succès triomphal complété par une exécution redemandée de la célèbre valse de la Veuve joyeuse, c'est au tour de la Société Les Trompettes et Fifres des Mines de Bourges, de donner, place de la République, un Concert sur le kiosque. Cette phalange qui a obtenu, à Berck, de si beaux lauriers, interprétera, jeudi prochain 11 juillet, le programme suivant :
Première partie. — Les loisirs du chasseur, première partie. Trompes de chasse. — Marche fédérale, pas redoublé de Grandjean. Fifres. — Sous l'ombrage, fantaisie de Gadeune. Trompettes. — Au Colisée, fantaisie de Granjean. Fifres.
Deuxième partie. — Les loisirs du chasseur, deuxième partie. Trompes de chasse. — La belle aurore, fantaisie de Grandjean. Fifres. — La voûte de fer, marche triomphale de J. Crépin. Trompettes. — La Marseillaise. Fifres.
27 juin 1914 — L'Harmonie de l'Industrie et du Commence donnera, ce soir, samedi 27 Juin, à huit heures, sur la Place de la République, une audition du programme suivant :
Allegro de Concert, de Parès. — Marche de triomphe, de Parès. — Pantomime, de Lacome. (Léandre et Isabelle ; Scaramouche et Colomblne ; Ballabile) — Les Erynnies, de Massenet. — Massilia, de Kakosky, pour clarinette (soliste, M, Paul Delacroix).
Hénin-Liétard - Place de la République et maison des associations — Accordéonistes héninois

31 octobre 1918 — Témoignage de Paul Gillet sur l'état de Hénin-Liétard, quelques jours après le massacre.
— Hénin-Liétard. Après la libération. M. Charlon Adrien, secrétaire général de la Mairie de Hénin-Liétard, nous communique les renseignements ci-après, dus à l'obligeance de M. Paul Gillet, maire de Mortagne et beau-frère de M. Léon Pruvot, sur l'état de la ville d'Hénin-Liénard après le départ de l'ennemi.
D'une façon générale, la ville semble n'avoir guère beaucoup souffert après l'évacuation de la population.
Il ne reste, bien entendu, aucun mobilier, aucune porte, aucune fenêtre, tout bois a été proprement démonté et enlevé.
Sur 4.500 maisons environ, il peut, en rester, à première évaluation, 3.800 réparables.
La Mairie a été incendiée ainsi que le pâté de maisons : Crédit du Nord Wantier, Franc-Picard. L'église et le clocher ont dû sauter, car il n'en reste qu'un amas de pierres. Les maisons Dablain, Quévy et d'une façon générale, tous les immeubles situés sur la place Carnot sont fort endommagés, sauf l'établissement Deladerière et la maison Poteau. La rue Montpencher jusque chez Nizolle, détruite.
La place de la République en assez bon état, à part l'hôtel des postes et l'épicerie Potin qui ont été la proie des flammes.
Les habitations Campion, Boulinguez, Wartelle et Willefert en parties détruites. La rue Napoléon-Demarquette, croisement des rues de Lens et rue de Rouvroy, les châteaux Butruille et Murez et rue avoisinantes fortement atteintes.
Tout le quartier de la Petite Place, rue Pasteur, de Bon-Secours, Voitelette, Napoléon, Gare a été un centre de destruction.
La gare, chose étrange, est encore debout ainsi que le buffet Gustave Vandewalle.
Les châteaux de MM. Gruyelle, en ruines incendiés. Les quartiers presque intacts sont ceux situés au-delà d'une ligne partant de la rue de l'Abbaye à l'établissement Lomprez. Les rues Gruyelle, Hénocq, Saint-Aubert, Abattoir, Dourges, de Douai, les Corons, les bureaux des Mines, le château de M. Prudhomme et toutes les habitations des environs sont relativement intactes.
Le Temple protestant, l'Hospice des Vieillards, la Petite-Place forment, tout comme l'église, un amas de décombres.
L'Administration municipale n'a encore pu se rendre sur les lieux, ainsi que l'ont fait non nombre d'officiels d'autres villes moins importantes.
Il y aurait cependant un grand intérêt à organiser une surveillance suivie contre les rôdeurs qui, nous en avons déjà la certitude, opèrent sous des aspects divers.
Douai est pourvu d'une gendarmerie.
Hénin-Liétard n'a reçu encore aucune visite officielle. Il serait à désirer que les représentants d'une ville qui comptait près de 20.000 habitants, puissent d'urgence se rendre compte de l'état général du pays, afin de s'entendre avec l'Administration préfectorale pour les mesures il prendre : clôture des habitations, vitrerie. aménagement en mobilier et ravitaillement.
Nous espérons qu'au titre de secrétaire général de la Mairie, en l'absence du Maire, de président de l'Association des sinistrés de la ville d'Hénin-Liétard et du canton de Carvin, ainsi qu'en celui de journaliste, M. Charlon pourra se rendre très prochainement sur les lieux et donner à ses concitoyens tous détails attendus impatiemment
Hénin-Liétard - Kiosque place de la république, Hôtel des Postes en ruines — Ruines des PTT et de la Caisse Nationale d'Epargne

13 et 14 juin 1926 — Concert sur le Kiosque de la place de la République lors de l'inauguration du nouvel hôtel de ville
— A l'occasion de l'inauguration du nouvel hôtel de ville de la place Jean Jaurès d'Hénin-Liétard, de grandes fêtes ont eu lieu à travers toute la ville. Le lundi 14, de 17 à 20 heures, un concert a été donné sur le Kiosque à musique de la place de la République. Ensuite de 21 heures 30 à 23 heures un bal populaire a été organisé sur la même place, le tout étant retransmis par TSF sur les places Jean Jaurès et Place Carnot.
Sociétés musicales actives à Hénin-Liétard en 1909 :
Harmonie de l'Industrie et du Commerce, fondée en 1874, président Pruvot-Gillet, maire, direction A. Vanduick, 110 exécutants ;
Fanfare municipale des Sapeurs-Pompiers, président Pruvot-Gillet, maire, direction Nast, 56 exécutants ;
Les Trompettes d'Hénin-Liétard, président Pruvot-Bartier, direction Joly, 37 exécutants ;
Orphéon et Symphonie des Mines de Dourges, président M. Thorel, direction Morel, 65 exécutants.