Louis DANCOISNE nous apprend que les chapelles étaient au nombre de neuf en 1847, au moment de la publication de son livre (2). Il nous décrit ce qu'il voit mais en s'adressant à des contemporains qui détenaient les clés de la localisation des monuments. La photographies n'existait pas vers 1850. Certaines de ces clés ont été perdues au fil du temps pris dans le tourbillon de l'essor minier et du ravage de l'occupant.

Notre dame de l'auxiliatrice formait l'un des coins du cimetière (devenue place Carnot), rue Montpencher. 

Notre Dame de la Bonne Mort suivant Louis Dancoisne, se trouvait à l'autre coin du cimetière (donc un choix entre les trois qui restent). (Si Louis Dancoisne a pu voir ce qu'il écrit, Il n'y avait pas encore de photographies avant le retrait du cimetière du centre de la ville). Ce qui est dit sans affirmation, c'est qu'elle peut être localisée à côté du grand porche ouvrant sur ce cimetière quand d'autres la voit à l'intersection entre la rue Montpencher  et la rue Elie Gruyelle coin sud est du cimetière, nous n'avons pas plus d'éléments laissé par nos historiens.

Notre Dame de Bon Secours, se trouvait rue du Calvaire. Cette chapelle est peut être à rapprocher de la niche qui se trouvait sur la façade de la Droguerie Belami vers 1900 et qui a été déplacée sur une autre façade proche de là. Le nom actuel donné à la représentation de la vierge est celle de Notre Dame du Perpétuel Secours. Elle est une représentation de la vierge à l'enfant.
Complément Georges BETREMIEUX écrit en 2008.
début de citation <<... La Vierge à l'enfant : Rue Elie Gruyelle , située dans une niche extérieure à la façade faisant face à la boucherie — repérée sous n° 22 des oeuvres à protéger - bois sculpté du XIX° siècle suivant estimation de Monsieur Wintrebert , conservateur du Pas de Calais -cette statue était vénérée par les soldats allemands montant au front lors de la guerre 1914-1918. >> Fin de citation.

Notre Dame de Consolation, était située rue du secours, peut être à rapprocher de la rue du bon secours (rue Jules Gesde) mais sa localisation et son histoire n'ont laissées aucune trace sauf celle signalé dans le livre (2) de Louis Dancoisne.

Notre Dame des Septs Douleurs , était située à l'extrémité de la rue de beaumont, à un moment où la petite voie Pagnon n'était pas encore la rue de la gare.

Notre Dame de Grâce : se trouve au niveau de l'intersection des anciennes route de Rouvroy et rue Voltaire mais a été reconstruite suite à un accident (enfin, c'est la version officielle car les gens du secteur n'ont pas cru à cet heureux hasard qui débarrassa le carrefour d'un monument encombrant)
Complément Georges BETREMIEUX écrit en 2008.
début de citation <<près du chemin de Rouvroy son effigie figurait sur une médaille de saint Druon - très vénérée E 55, A été déplacée par la Municipalité après avoir été détruite par un camion —Inaugurée sur un emplacement différent le jour de l'Ascension 1989.>> Fin de citation.

Saint Joseph, s'élève toujours fièrement à l'extrémité de la rue de l'abbaye.

Saint Roch est implantée au bord de la rue de l'égalité. Issue de la période de la léproserie, elle fut reconstruite suite à une épidémie de choléra.

Dieu flagellé était implanté au bords de la rue de Drocourt un peu avant le passage à niveau.

Complément Georges BETREMIEUX écrit en 2008.
début de citation <<...
sur la route départementale d'Arras à Hénin de l'époque - Bien avant sa destruction, un gros arbre la protégeait D.197
Elle se trouvait adossée à une maison à hauteur du stade Delmotte actuel.

Adjugée 5 livres à la Révolution F 102, E 102 indique que l'emplacement du "Dieu de Pitié" a été adjugé 21 livres : ne serait-il pas celui du Dieu Flagellé car il n'en est pas fait mention par ailleurs (il faut se rappeler la confusion régnant durant les siècles dentiers entre les statues et tableaux représentant "Dieu flagellé" "Dieu de Pitié" "Christ aux outrages" ou "Couronnement d'épines")

Beaucoup ont connu la petite niche du Dieu flagellé avant la nouvelle destruction de l'emplacement lors de l'installation du stade Delmotte — la statue a été confiée à l'église Sainte-Marie : datant peut-être du XX° siècle, elle n'est qu'une pâle reproduction en plâtre (M. Wintrebert, conservateur du Pas de Calais 16.10.2006)) 
>> Fin de citation.

de la Maladrerie issue de la léproserie, la chapelle est vendue à la révolution puis détruite. 

Complément Georges BETREMIEUX écrit en 2008.
début de citation <<...

La chapelle de la léproserie :

Fondée en 1170, la léproserie obtint du Pape l'autorisation de bâtir un oratoire en 1187, D. 44. Abandonnée après édit royal de 1693, il ne resta bientôt plus que la chapelle (plan presque carré — longueur 7 mètres) démolie à la Révolution -D.208. Le sol a été divisé en 11 lots et adjugé pour la somme de 105 livres - F 102 

Le Calvaire :

Elevé au début du XVIII° siècle sur l'emplacement de la léproserie ci-dessus D. 195. La croix a été abattue à la Révolution ... l'arbre de la croix a été adjugé 7 livres F.102 Le Christ ayant été conservé fut placé sur une nouvelle croix en 1837 - D.195 Le Christ et la 'Mater Dolorosa" existent toujours au cimetière communal , l'ensemble y ayant été transféré en 1864 lors de l'inauguration de ce nouveau cimetière - F 208

Dévotion: "chaque année, le jour de l'an, à minuit ,la plupart des habitants allaient se prosterner à ses pieds ...parfois jusqu'à un millier de personnes" c'est ce qu'en dit Dancoisne (164) ... ce pieux usage existe encore aujourdhui dit-il !... En effet, cet usage s'est transmis après le transfert au nouveau cimetière ... et cela jusqu'au ler janvier 1901 ... à partir de ce jour la municipalité en interdisait l'accès... " la centaine de paroissiens s'agenouilla alors dans la boue du chemin" "(journal du 6 janvier 1901 " le Petit Lensois" édité à Hénin par Monsieur Plouvier imprimeur). Jusqu'aux années 1950, il n'était pas rare de voir quelques hommes après la sortie de la messe matinale de 7 heures se présenter devant la porte fermée du cimetière pour adresser quelques prières.
>> Fin de citation.

En 1920, le cadastre n'en fait figurer que cinq, trois sont encore présentes, deux sont anciennes, la troisième a été reconstruite après un accident.

En 1836, les chapelles ont été vendues en adjudication mais il est probable que les acheteurs les aient acquises pour en faire don à la paroisse car personne n'en a plus revandiqué la propriété.

En rouge les chapelles Saint Joseph et Saint Roch qui ont gardé leur aspect d'origine.
En violet la chapelle Notre Dame de Grâce qui a été reconstruite.
En vert, les chapelles disparues.
En bleu, une niche placée sur le chemin des processions entre l'église St Martin et le calvaire de l'angle de la rue de Dourges. (lieu de l'ancienne maladrerie)

En regardant cette carte, on peut se dire qu'il n'était pas possible d'entrer ou sortir d'Hénin sans passer devant une chapelle. Sauf par la rue de Lens.... Peut être reste t'elle à découvrir...sur l'ancien tracé de la route de Lens ?

Sources Bibliographiques:

(1) Benoît CAFFIN, Annuaire statistique et administratif du département du Pas-de-Calais , Pas-de-Calais (France) Conseil
général, publié en 1846. Google : Copie de l'exemplaire l'Université du Michigan.
(2) Louis DANCOISNE, Recherches historiques sur Hénin-Liétard. Publié 1847
(3) Charles FRANS, depuis ses origines jusqu'à nos jours.Publié 1896 
(4) Henri CLAVERIE, histoire millénaire des quartiers. (passage inférieur)
(5) Michel DESRUELLES, Hénin-Liétard 1890-1910, L'essor . Publié  2000


Crédit photographique :

) Patrick BOUQUET, collection personnelle.  
) Alain MARGAGE, collection personnelle
) Adonis DELVAL.

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